Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 17:51

Dimanche 5 décembre – Jeudi 23 décembre : Réparations / Installations c’est reparti

Nous voilà de retour à bord après un mois citadin. Les choses avancent un peu avec notre projet Entre Terre et Mer, nous avons rencontré le délégué général de la fédération française des ports de plaisances, prochain contact en février, nous croisons les doigts… Nous sommes partis de Valence en T-shirt & short et nous avons été confronté à un petit choc thermique. Mon arrivée fulgurante à Lyon est notable, je me suis retrouvée les pieds dans trente centimètres de neige. Direction décathlon direct pour acheter une paire de moonboots fashion. Il y a du monde, vraiment beaucoup de monde dans les rayons. J’arrive au rayon moonboots, et là incroyable plus une paire, au rayon rando idem, un petit tour au rayon équitation, et improbablement quelques nanas un peu pétasses entrain de se dire pourquoi pas ces bottes de cheval en bon caoutchouc ! De rayon en rayon je me retrouve face à quatre cartons empilés gardiennées ; je demande donc au gardien des cartons si je peux regarder, il y a une paire qui dépasse qui a l’air de me plaire. Il me répond « Vous pouvez toujours mais c’est dépareillé ! » Ah j’hésite, allez je tente. Je me retrouve donc avec un 41 au pied droit et un 40 au pied gauche. Je fais du 39 mais il paraît que ça taille petit… Je me ballade un peu comme ça, je me fais accoster par une fille : «  Euh excusez-moi, c’est du combien vos chaussures ? » « Du 40 et 41 » dis-je un peu décontenancée, « Ah dommage, j’ai récupéré un 37 et 38 ».  Allez je me casse, j’ai un RDV. Je négocie quand même le prix par principe et au final 7 € la chaussure… Lyon riche en émotions !

De retour à Paris, rien à signaler à part de la neige ; ça donne envie à Seb d’aller skier… On se contentera d’aller se promener tous les jours enneigés… La neige s’emballe et provoque hormis la panique parisienne, l’annulation de notre vol ; nous en profitons pour filer le lendemain matin au salon nautique où on y retrouve my Dad. Coup de maître, on se débrouille pour y rentrer gratos. On se retrouve dans la foule et plein de bateaux en l’air ; on rêvasse et on achète une VHF.

Bilan de notre séjour, nous sommes revenus avec une quinzaine de kilos de bouquins et cartes marines, sans compter les 3-4 kilos de plus pour chacun à cause des repas de fête occasionnés par notre retour.

 

Mes images 003

 

Nous reprenons notre vie marine rapidement. Ici c’est férié pour quelques jours ce qui nous permet une activité cycliste battant tous les records. C’est comme ca qu’on a découvert le port sous toutes ses facettes, la ville, les parcs, la plage, et aussi cette deuxième vie cachée à Valence.


29 12 10 Quartier Cabanyal 006

 

Un quartier dévasté, maisons sans toits, des tags partout, des maisons jaunes, vertes, roses bleues, violettes et j’en passe, des gosses nous regardant passer sur nos beaux vélos pliants de touristes, les femmes poussant des caddies avec une tonne de trucs qu’on rien à voir les uns avec les autres ; Sur le trottoir des étalages de fringues usées, de la récup, de la bouffe, etc.

A une intersection un groupe de flics regardant tout ça. On s’apercevra plus tard que c’est une habitude, c’est en fait leur secteur qui se limite à un coin de rue.

On s’est attaqué à plusieurs choses sur le bateau : devis panneaux solaires, bimini, contact avec des charpentiers de marine (faut les trouver ceux-là), peinture des ancres, nettoyage global de l’intérieur, des fonds, des placards, de l’extérieur. On a rencontré un voisin de ponton qui est skipper français qui nous a donné des contacts et qui… nous a invité pour l’apéro ! Ah oui quasiment toute unique conversation entamée avec un marin se termine comme ça ;).

Nous nous habituons peu à peu au business espagnol. Dans le genre je passe, je repasse, je te donne un prix, je sais pas quand je repasse…. Bref… Toujours est-il qu’on ne peut pas naviguer tant que la paroi entre notre cabine et la salle de bain n’est pas ressolidarisée avec la coque. Erreur de conception nous a dit le fibre-man. Il va donc faire un angle de fibre entre la paroi et la coque. Il nous a donné RDV un matin, on lui demande vers quelle heure, il nous répond à peu près comme aujourd’hui. Il est 14h…

On est au café le lendemain, on l’attend, le ciel est démesurément bleu, le soleil nous réchauffe. On croise les ouvriers du port. Ils sont en grève car ils ont une semaine de retard sur leur paye. Ils sont entrain de pêcher les poulpes du port et nous invite à le manger le lendemain midi…

Julio notre fibre-man finit par arriver. On papote un peu, on apprend qu’il était éleveur d’abeilles en Uruguay… Ca nous fait penser à notre peintre à Barcelone, Lucho et ses langoustines ! Hormis les entendements sur les horaires tout se passe bien, Seb et Julio bossent tous les deux pendant trois jours. Notre principale inquiétude s’achève donc en peu de temps.

Pendant ce temps j’ai trouvé un panneau solaire à un prix intéressant et je me suis attaquée à un rajeunissement intérieur du bateau. Peinture pour donner de la luminosité, rebouchage de trous de vis à la colle à bois ; c’est qu’en trente ans chacun y est allé de ses aménagements perso ! Sans compter les nombreux bouts de scotch par ci par là à décaper. L’extérieur a été ravivé lui aussi grâce aux nombreuses couches de vernis passées sur la barre et les boiseries. Le petit nombre de mots ne relate pas le nombre d’heures passées… Seb a installé la nouvelle VHF AIS et nous a construit un splendide placard sur la couchette supérieure de la coursive ce qui nous permet maintenant à mon grand soulagement de pouvoir ranger fringues et draps. Tout était plus ou moins entassé, empilé c’était une vraie galère !

 


      Mes images 009                 Mes images 008

 

 

Chaque jour nous avons quelque chose à acheter pour le bateau, nous faisons donc des kilomètres et des kilomètres à vélo sous le soleil de Valence. Noël approche, les Valencianos sont de plus en plus à porter des sacs remplis de cadeaux du Corte Inglès. Nous y faisons un tour et nous nous offrons un jeu de Backgammon en bois… Nos amis d’ici vont bientôt partir rejoindre leur famille pour les fêtes de fin d’année et Jeremy nous laisse généreusement sa voiture. Il était un peu inquiet de nous la prêter et pour cause, ici c’est comme à Marrakech pas de loi routière ! Si tu ne démarres pas dès que le feu du piéton passe au rouge, c’est coups de klaxon assurés, eh oui il faut démarrer au quart de tour ; si tu ne vas pas assez vite, tu te fais doubler par la droite ; ne surtout jamais ralentir dans un rond point ça pourrait être dangereux ; priorité à droite inconnue et j’en passe !

 

Lundi 24 décembre – Lundi 31 décembre : vacances rapides


Toujours est-il que nous décidons d’aller passer quelques jours de vacances après Noël, nous avons trouvé un endroit qui a l’air génial, un grand parc naturel bordé de montagnes dans lequel de nombreux villages médiévaux et de randos à faire. En attendant nos vacances nous sommes allés chercher notre panneau solaire dans la belle zone industrielle d’ici…

Nous sommes le 24 et décidons d’aller dîner au resto. Après une trentaine de coups de fils passés nous sommes un peu désespérés car rien mais alors rien du tout n’est ouvert, il y a bien les indiens et turcs du coin… pas très glamour… Le temps passe, on prend l’apéro et Seb s’illumine ! Il y a Las Arenas, un hôtel chic cinq étoiles pas loin du port qui fait aussi restaurant…

Whaou on est trop content, un petit coup de fil à 20 heures et c’est ok on va manger à l’heure espagnole : 22 heures. C’est un chef « deux étoilé » aux commandes. Les serveurs sont attentifs et sympathiques, nous ôtant nos chaises s’ils voient qu’on est prêt à se lever, nous resservant du vin, du champagne à volonté, nous enchaînons donc mise en bouche, entrée, premier plat, deuxième plat, dessert et café en trois heures… L’endroit est idyllique, vue sur la mer et palmiers, le tout parfaitement agencé. On s’est fait beaux pour l’occasion costume en lin et robe de soirée perchée sur une dizaine de centimètres de talons. On rentre un peu pétés au bateau mais on a passé ma foi une bonne soirée !

 


27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (18)

 

Les vacances commencent pour nous, on prépare nos affaires : de piquenique, fringues de rando, de froid, de chaud, de soirée ; on prend un peu de tout car on ne sait pas bien où on va atterrir… C’est parti pour Albarracin village médiéval, que Seb appelle Calabacin (courgette en français…). Le soleil est avec nous,   on a juste trois cent kilomètres à parcourir avant de passer de la mer aux montagnes. Nous arrivons en début d’aprem, un paysage magnifique apparaît et nous décidons sur le champ d’entamer une rando à la rencontre des peintures rupestres.

 

27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (13) 

 

Ahah la bonne blague faut les voir dans la roche, c’est une autre mission car avec le temps, eh bah ça s’efface ! On déjeune, on fait la sieste, bercés par le soleil. On repart profitant du paysage et de l’air frais. Notre mission à présent trouver un endroit pour dormir. On a décidé de ne pas prendre la tente et on a bien fait car dès le soleil couché le froid s’installe. C’est fou car ici il doit y avoir une ou plusieurs centaines d’habitants au mieux et il y a quand même 21 hôtels disponibles en pleine saison… On en choisit un avec vu sur les montagnes avec une grande baie vitrée qui fait toute la chambre. C’est trop bien, on est dans le lit à baldaquin à regarder les sommets qui nous entourent !

 

27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (11)

 

On visite une cascade naturelle au top, des villages vivants et d’autres abandonnés, on passe à travers des champs de ruines d’anciennes fermes, restent des crottes de chèvres... Les gens ne doivent pas souvent voir de nouveaux visages ici car ils nous dévisagent tous dès qu’on se croise ! On se souvient alors qu’on a pris nos tenues de soirée… La bonne blague vu l’endroit. Il faut dire que le nouvel an approche et qu’on est en quête d’une soirée palpitante. Le bon air des montagnes isolées ont leurs avantages mais y’a pas foule. On continue notre périple en voiture, on trouve une source naturelle où une famille remplit des dizaines de bidons qu’ils entassent un à un dans la voiture ; on les regarde faire avec notre bouteille d’un litre et demi à la main en se demandant quand même s’ils vont avoir la courtoisie de s’interrompre une petite minute… Que dalle, chacun sa merde tiens, chacun son tour, c’est comme au supermarché espagnol ici. Si t’achètes une bouteille d’eau, deux pommes et que t’as tes 62 centimes préparés dans ta main qui fait clinquetter les pièces et bah faut pas croire que la bonne femme avec son caddie plein à craquer va te laisser passer. La première fois je me suis dit que la personne devait être pressée ; la deuxième, qu’elle n’avait certainement pas vu que je n’avais pas une file de caddies derrière moi ; la troisième fois j’étais excédée et j’ai regardé avec mépris son caddie à ras bord, là je me suis dit que je l’avais bien mérité. C’était un papi bourges et sa carte gold. Je continue à mon habitude de laisser passer les gens qui n’ont presque rien et de dire bien haut « Regarde toi tu n’as presque rien dans les mains alors que moi j’ai un plein panier. Claro, pasa ». Peut-être que le bouche à oreille du Cabanyal fera son effet dans quelques mois, années ou décennies quand les gens parleront de cette fille qui laissait passer tout le monde avant elle à la caisse…


27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (2)

 

Revenons-en à nos montagnes. On y reste jusqu’au 28, jour de mon anniversaire, petit déjeuner au lit, rose dans le vase, oui mais dans mes rêves. On traîne un peu, on profite de la vue des montagnes, on visite les ruines du château de la ville ; c’est pas un château mais véritablement des ruines ; on parcourt toutes les rues du village médiéval pour n’en rater aucune. Ce qui se passe en fait, c’est qu’on a faim et qu’on cherche un petit café sympa pout un ptit dej… ahah, ça c’est drôle aussi comme histoire : il est impossible à Albarracin d’hiver de trouver un café où on peut voir l’intérieur avant d’y rentrer – à moins de regarder dans le trou de la serrure, véridique. On avoue qu’on a eu la flipette de rentrer car les bonhommes étaient déjà la clope au bec et la pression à la main ; et moi je me dis « petit déjeuner au lit, rose dans le vase » ! On finit par trouver une boulangerie familiale, où le gamin d’ailleurs se faisait engueuler car il toussait dans la zone de vente au lieu de rester dans la cuisine ! Bref j’ai mangé un des meilleurs gâteaux de ma vie (désolées mes mamies chéries mais ce gâteau entre dans le palmarès)… putain j’y repense faut que je trouve la recette. Après cet épisode culinaire, on reprend notre route pour aller visiter d’autres trucs ; à vrai dire ici il fait froid et le plan rando sans être équipés nous tente un peu moins finalement… C’est marrant en fait, on a fait un truc qu’on n’avait jamais fait avant : visiter la montagne en voiture alors qu’à pieds c’était faisable ! C’est comme ça qu’entre autres on s’est retrouvé sur une piste par courts moments verglacée menant d’une source à une autre…


      27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (16)


Bon la montagne ça vous gagne mais le bateau nous manque car on est en plein «  nouveautés à bord » et on veut en profiter… On décide de rentrer chez nous pour bosser sur le bateau, ce qu’on fait jusqu’au 31, 16h sans même nous en rendre compte. On aurait pu le louper !! On fête mon anniversaire à bord le 28, Seb m'a ramené un cheesecake au fruits rouges...


28 12 10 Anniv Cam 001


On enfourche nos vélos, vaillants, trois petits kilomètres plus tard, nous sommes dans le centre historique de Valencia à la recherche d’attractions. Tiens ça me fait penser qu’on est allé à la fête foraine ! Grosse émotion… On a vu des jeunes ressortir d’un manège à sensation de ouf ; ils faisaient les malins au début à chanter, à faire coucou aux potes… ca n’a duré que pendant les premiers tours du manège car ils sont devenus livides quasiment tous en même temps et sont ressortis du manège tous verts en se forçant à rigoler.

Sinon mieux, on est allé au cirque. Seb ne me croyait pas quand je lui ai dit qu’il fallait arriver au moins une heure en avance, il a vite compris le problème quand il a vu la queue de 100 mètres devant les deux guichets. On y est retourné le lendemain, une heure et quart en avance car oui c’est ça le cirque, ça commence avant que les portes n’ouvrent et ça les retardataires, ils le savent pas. On a vu les bébêtes, les clowns, le dresseur de tigres entrain de jouer avec ses tigres, la caravane du clown, l’agitation au moment du placement…Et t’as pas intérêt à changer de place parce que ceux qu’on tenté, d’une ça fait bof de faire le malin parce que t’as l’idée du siècle en te disant que « bah les places devant elles sont vides, allez Jason on y va vite », et de deux quand t’es un mec et que la nana te ramène en te criant dessus que si tu voulais être devant bah fallait payer ta place plus chère, radin, et bien c’est la honte tout simplement. En tout cas nous on adore l’ambiance du cirque entre les chevaux, trapézistes, jongleurs, mono-cyclistes, caniches, clowns, éléphants, tigres, lions, dresseurs. Ouais c’était bien, je vais me lancer dans une étude comparative des cirques en Méditerranée.

On tombe sur un marché médiéval sympa, on passe à la fnac pour un truc d’antenne et on se rend compte que pas mal de gens sont au rayon audio voir comment ils peuvent relier des enceintes. On finit par aller boire une canya et sur la route du retour on décide de s’acheter de quoi se faire un petit festin et à temps car aujourd’hui tout ferme plus tôt. On se renseigne sur quelques endroits de soirée ; tout est super cher et la musique ne s’annonce pas terrible ; teuf sur le bateau à deux, Seb nous avait installé des supers enceintes !

 

FELIZ ANYO NUEVO AMIGOS


Samedi 1er janvier – Mardi 11 janvier : allez allez on a bientôt fini !

Nous sommes maintenant en 2011 plein de bonnes résolutions en tête… quand j’y réfléchis mes bonnes résolutions sont en général à l’arrivée de l’automne… Bref à chacun sa tasse de thé.

On commence notre nouvelle année avec un footing matinal ; on regarde la mer, des bateaux sont de sortie, faut dire que le ciel est bleu et le soleil prêt à chauffer. Suivi d’un petit déjeuner dans le cockpit et nous nous attaquons à nos divers chantiers en cours. Dès que nous terminons quelque chose, nous attaquons autre chose plus motivés que jamais. Les journées passent vite car le matin nous prenons notre temps entre ballade à vélo, sport et agréable petit dej ; nous suivons bien les horaires espagnols car on a toujours une pièce ou un truc à aller acheter pour poursuivre le chantier actuel. L’erreur est de ne pas faire la pause en même temps que les espagnols car attendre de 14h à 16h quand on termine de manger à 13h et bah c’est long et ça laisse pas beaucoup de temps avant le coucher du soleil et l’heure de fin de boulot vers 17h30-18h.

Les espagnols fêtent aussi les rois mages, autrement dit encore des jours fériés et ponts avant d’avoir contact avec nos devis en attente. Nous connaissons maintenant Valencia en long en large et en travers sans compter les zones industrielles d’à côté car nous y allons en vélo. Une bonne heure aller-retour pour se rendre à Leroy Merlin quand les ferreterias sont fermées.

Nous avons profité des jours fériés pour nous attaquer à un chantier imprévu : enlever le papier peint de la cloison du carré... Après trois ou quatre jours de grattage intensif à la rasquetta, nous en venons à bout... nous retrouvons la paroi d'origine en bois, hésitons à la garder telle quelle. Nous restons quelques jours comme ça mais l'envie de luminosité nous fait la repeindre et vernir rapidement. 


Mes images 007

 

Le bimini avance aussi, Angel un espagnol qui a vécu à Paris va s’en occuper et nous a donné aussi un plan pour l’inox. Les chantiers à suivre sont installation d’une plateforme avec échelle  à l’arrière du bateau, installation de bossoirs pour l’annexe, et installation du mât orientable pour le panneau solaire. Aussi des drisses à changer, le moteur à nettoyer de fond en comble, changer quelques joints et nous serons enfin prêts à reprendre notre route.


Mes images 006

 

En attendant nos devis nous nous somme attaqués au tableau électrique, ce n’est pas une mince affaire mais on devient compétent dans pas mal de domaines… Je commence même à connaître le moteur grâce à toutes les petites merdes qui ont pété !!


 Mercredi 12 janvier - Vendredi 28 janvier 2011 : On continue Viva Valencia


01 02 11 Valencia installations 0581

 

Je reprends ma plume pour les avancements. Où en sommes-nous ? La question que tout le monde se pose… La loi de Murphy s’applique sur le bateau, c’est véridique. La dernière fois on en était à regarder le tableau électrique. Ensuite on a farfouillé dedans pour finalement s’apercevoir que maintenant des câbles de servitude ont fondu. Qué ha pasado ?? nous demanderont les spanish. No idea nous répondront les anglais. Et nous dans tout ça ?


 Valencia (1)

 

Et bah on n’a plus qu’à les changer ces câbles. Comme d’habitude ça paraît simple en lisant comme ça, bien installé devant son ordinateur… détrompez-vous ! Tout d’abord il faut enlever toutes les plaques de contreplaqué qui gênent l’accès, soit beaucoup de vis à dévisser... ensuite trouver les bons câbles et le chemin qu’ils prennent… et les sortir de là… Seb a passé des heures devant l’ordi à comprendre le fonctionnement idéal d’un circuit électrique sur un bateau, à faire des schémas, à poser des questions enfin bref tout ça pour dire que c’est franchement la mission ! On a donc passé 3 jours à tirer des câbles, tester, mettre des causses, connecter, déconnecter, reconnecter…


Une aventure plus qu'atypique 


29 12 10 Quartier Cabanyal 010

 

Dans toutes nos missions c’est quand même l’instant des courses de chantier qui est le mieux. On commence en général par un bon ptit dej qui nous aidera bien dans notre première grosse demi-heure de vélo vent de face (vent qui vient de chez vous je vous ferais signaler, ce qui ne nous aide pas) en vélo pliable avec trois vitesses ; heureusement c’est plat et le chemin est divertissant ; on longe la plage, on passe dire bonjour au deux trois clodos fidèles au poste, on regarde les bâtiments, on les analyse, on longe l’allée des restau où ça pue souvent le graillon d’ailleurs, on prend après le petit chemin de terre sacrément gondolé, bah ouais tu m’étonnes y’a les pelleteuses qui passent pour aller creuser un peu plus loin et ça j’exagère pas à trois mètres du camp gitan installé et qui se déplace un peu plus loin chaque nouvelle fois quand on passe… putain c’est un truc de ouf, ils sont une bonne vingtaine de caravanes, une dizaine de voitures luxueuses (ou qui ont eu leur petit succès il y a une quinzaine d’années), des coqs qui se baladent sur le chantier –ça c’est trop drôle -, des gamins comme d’hab qui traînent, qui jouent à côté de l’autoroute. On en a même vu se faire engueuler par les gars du chantier car ils traînaient du côté du bas-côté… Ensuite on prend un petit pont en alu provisoire qui passe au dessus du bassin des déchets des eaux, on passe devant un alignement de mini maisons ouvrières à un étage toutes identiques dans leur terre gondolée. Elle est encore gondolée la terre parce que le chemin mène à la zone de livraison de Leroy Merlin notre destination finale… Ca y’est on y est, Seb s’en fait une joie car il se retrouve dans son parc d’attraction favori. On se prélasse dans les rayons visserie, électricité, quincaillerie, peinture, vernis. Après deux heures de divertissement intense, on paye, on se casse, et chemin inverse même décor sauf que si le vent n’a pas tourné on repart avec le vent dans le dos, merci ;).

Chantier électricité terminé, bilan : enlevage des câbles connectés à rien du tout, installation de nouveaux câbles, d’antennes de GPS, VHF et régulateur du panneau solaire.


14 01 11 Valencia installations 0658            14 01 11 Valencia installations 0685

 

On a refait du moteur aussi, pas le choix. En le dorlotant d’antirouille et de peinture Seb s’est aperçu que l’échangeur crachait du sel. Mmh me direz-vous ? L’échangeur refroidit le liquide de refroidissement du moteur grâce à l’eau de mer (froide !) qui y passe. En gros c’est pas bon signe ; une vis s’est cassée dans l’échangeur en plus la loose, on a besoin d’une perceuse à colonne, on fait donc appel à notre ami Julio, uruguayen l’éleveur d’abeilles qui nous prend au passage un petit 150 € "le temps de l’trouver l’mécano sympa à la perceuse à colonne"… Ca a pris trois jours encore cette histoire… Sinon good new, notre italien au devis d’inox carisimo a enfin filé ses deux tubes d’alu pour notre couturier de capote Angel. Ahah les devis d’inox pour faire une plateforme, un davier, un mât pour le panneau solaire et un taquet d’amarrage pété à cause du vent de nord dans le port. On a eu tout d’abord ce charmant italien qui nous en demandait 1 600 € (devis fait à bord); ensuite un spanish qui a tenté un 1 200 € (devis fait dans la zone indus après qu’on lui ai dit le prix de l’italien), un autre spanish mal aimable impatient honnête nous a donné un 400 € (faut dire qu’il croyait qu’on habitait dans le camping de la zone industrielle… - devis fait dans la zone indus), et un mec qui nous a pris pour des cons avec son 2365 € (devis dans son atelier avenue du port). Et les mecs faut les booster pour qu’ils nous donnent un prix, faut les appeler tous les jours, ils finissent par te reconnaître et te dire « ah la chica del barco ». Je fais un peu d’humour, ça passe j’ai des promesses, et je rappelle le lendemain… C’est comme ça que ça marche ici, à l’usure sinon t’as rien ! Ceci-dit on a toujours pas notre matériel inox… allez demain je rappelle, ça fait deux jours que je les ai laissé tranquilles… Je précise au cas où, on a choisi le devis de notre malaimable qui s’appelle aussi Julio (mais moi j’ai du mal je m’étais habituée à Lucho notre peintre éleveur de langoustines de Barcelone alors Julio ça ressemble et je me gourre souvent). Ah oui ça me fait penser, pour ceux qui lisent vraiment le blog, laissez des commentaires, ça fait toujours plaisir de voir qu’on n’écrit pas pour rien, enfin je fais juste une requête et en plus ça me permettra de détecter ceux à qui je peux dire merci…


Valencia

 

Et pour finir pour cette quinzaine de jours, gros moment d’émotion, on a du aller dans un magasin de tuning automobile !!!!!! Ah oui ça c’était vraiment drôle, les boutiques sont toutes les mêmes ; comme un grand garage super propre en carrelage blanc sans porte avec tout autour des étagères vitrées contre les trois murs dans lesquelles trônent des volants, des pommeaux de vitesse customisés, des accessoires, des sonos, enfin tout un tas de trucs utiles ou pas, chacun sa passion. Sans parler de la musique techno qui t’appelle (ou pas c’est pareil) de la rue. Qu’est ce qu’on cherchait dans tout ça ? Des leds… c’est quatre fois moins cher ici que dans la vie très commerciale du nautisme. Et puis ça fait des souvenirs ; je n’y serais jamais entré dans ces magasins dans ma vie citadine…


Apologie à la vie de ponton


01 02 11 Valencia installations 0590


Ca y’est l’hiver arrive un tout petit peu ici, il n’y a pas eu de soleil pendant ces trois derniers jours, alors que la semaine dernière encore on était en t-shirt ; Seb s’est même fait un aprem torse-nu… Le vent se refroidit, ce fameux vent de nord qui nous fait entrer des vagues dans le port… Ici c’est comme au mouillage avec vent de nord, il ne faut rien laisser traîner au bord des tables, et bien tout ranger, et pour bricoler c’est une habitude à prendre… les pontons sont flottants alors c’est marrant quand on marche dessus. 

Julio, Angel, Jurema, Noel

 

Il y a Angel sur un ponton voisin, c’est un espagnol qui a vécu à Paris pendant vingt ans, qui a navigué pas mal de temps et c’est aussi lui qui nous fait notre capote, nous a revendu ses bossoirs (poncés, repeints et installés en deux jours) et nous a fait connaître Julio.

 

01 02 11 Valencia installations 0586

 

Lui il a un cata avec son chien Noël que j’adore, je joue avec elle dès qu’on se voit. Il y a aussi les italiens qui s’engueulent tout le temps et très fort, ils ont un beau 40 pieds, un restaurant et un gros quatre x quatre, on a rencontré les belges, ils ont leur bateau depuis six mois, sont retraités et veulent voyager. Les chinois squattent sur un gros cata, c'est en fait l'équipage mais ils ne dorment pas à bord ; ils pêchent tous les soirs avec des cannes à grelot...au début on se demandait s'ils alimentaient pas le restau chinois du coin... Il y a aussi le vieux qui écoute de la musique techno à fond dans son bateau à moteur et qui sort avec une jeunette d'Amérique du Sud et qui nous invite tout le temps à boire un café. Il y avait Guillaume le skipper français qui est parti il y a quelques semaines maintenant pour rejoindre la Bretagne, il a pas eu de bol, il a démâté (il y a son récit en fin d'article). On connaît aussi l'organisation des sauveteurs en mer, leur bateau est au bout du ponton ; ils regardent toujours en passant le tas de trucs qu'on entasse devant le bateau. On voit tout les temps les marineros, ils sont sympas et taquins parce que je suis une fille mais j’ai pas encore fait de zodiac, c’est un de mes défis avant de partir d’ici. La fille de la capitainerie est gentille elle m’appelle cariño et elle est tout le temps désolée parce que ma lettre n’arrive pas depuis un mois (une carte d’anniversaire d’une de mes mamies). La vie du port c’est chouette, ah oui et il y a les électriciens aussi, ils nous ont donné 10 mètres de câble de diamètre 25 à 4 € le mètre, du coup je leur ai apporté du café et des gâteaux pour leur goûter du matin. Entre 10h30 et 11h tous les espagnols croquent un bout, soit salé soit sucré.

Nous on va faire nos courses de légumes chez notre pote pakistanais dont je n’ai pas compris le nom les deux premières fois quand je lui ai demandé, alors du coup j’ose plus, c’est bête ; Enfin bref on s’en tire pour 8-10€ par semaine pour nous deux entre aubergines, courgettes, pommes de terre, poireau, carottes, tomates, poivrons, brocolis, chou, oignons, ail,  clémentines, kakis, poires et oranges. Ils ont fermé pendant une semaine au moins alors que d’habitude ils sont ouverts tous les jours même le dimanche ; on était déphasé, ils ont rouvert aujourd’hui et tout était repeint, verdoyant, tout beau, les légumes bien étalés dans leur petits cageots ; il y avait foule pour la réouverture, tout le monde les complimentait sur leur tienda avec le beau slogan « frutas y verduras mas baratas » (« fruits et légumes moins chers »). N’empêche qu’en espagnol ça rime…

 

Lettre de Guillaume
Salut les ex voisins.
J'ai bien pensé à vous ce matin. Et surtout à votre cadène. Parce que la notre, la tribord en l'occurrence, ben ce matin elle a dit STOP ! Fini les conneries !! Comment ça se passe ? C'est très simple. Bonne piole toute la nuit. Tout dessus, puis un ris, puis deux, roulé du génois, la bosse de deuxième ris qui pète vers deux plombe du mât, donc trois ris et génois 50%. Ca bouchonne mais ça avance tranquille. Vers Vigo en l'occurrence.
On a fait route tranquille depuis Valencia. Première après midi sous voile à 10/12 nœuds ! Vive le cata ! Puis la med en puissance. Pétole mole ! Donc moteur. Donc vibration, température... Résultat, premier matin, la durite de retour gasoil du moteur tribord explose. Donc le gasoil remplit petit à petit......... la cale moteur ! La pompe de cale qui fonctionne sans souci depuis des mois choisi ce moment pour...........ne plus fonctionner. Of course diraient nos potes anglais. Sauf qu'au bout d'un moment tu vois que la jauge gasoil tribord elle a pas la même geule que la babord. Of course diraient vous savez qui. Donc ptit stop à Cartagena pour réparer. Quelques heures à patauger dans ce liquide sympathique et hop ! Miracle ! Votre serviteur est trop fort ! Réparée la panne. Cool ! On refouil a Cartagena et on se casse. Oui. En rêve ! Parce que la machine à fioul elle a décidé de bouffer la carte bleue cette conne ! Donc nuit à Cartagena, téléphone, galère, douche, petite bouffe (j'ai une bonne adresse si vous passez).... Ultra classique. Bon le lendemain tout va bien. Les moteurs ronronnent (la med, la med....) et la carte bleue a réintégrée mon portefeuille.
Et c'est comme ça jusqu'à Gibraltar. Parce que, of course comme diraient vous savez qui, à force de tourner à 2000 tours sur deux moteurs, faut penser à recharger. Juste à l'ouverture. Pas perdu de temps. Et petits cadeaux le vent passe enfin à l'Est et daigne souffler (si on veux) à 15 nœuds. Vite, vite ! Le spi en tête. Et hop ! Aussitôt dis.... 7,5 nœuds, mer plate, à poil sur le pont (cockpit pour moi et trampoline pour François, vive le cata. Et la voile. Bon ça dure deux heures. Mais c'est pour ces heures là qu'on est là. Ensuite les moteurs ronronnent de nouveau jusqu' à Lisbonne. Deux jours de beuverie, laverie, avitaillement, bricolage.... Escale quand tu nous tiens ! Surtout Lisbonne. Bon c'est pas tout ça mais on a un métier. Soit on se casse de suite soit on apprend le Portugais. Allez on se casse. Petite nuit à Cascais pour refouiller, of course...etc.... et nous voilà repartis.... sous voiles ! Incroyable ! Voir le début parceque le flash-back est fini.
Donc on s'est fait un peu branler cette nuit. Sans plus parce que on est pas que con. On a tiré à la côte pour pas avoir trop de mer (le vent est d'Est). Et donc ce matin on est a trois ris et génois bien roulé. Forcément le vent tombe un  peu. 15/20 nœuds de travers. Le bonheur ! Oui mais pas avec trois ris. On renvoit à 1 ris et génois a bloc. 8,9,10,11,12 nœuds. Ca cause ! Vive le cata ! Mais ça cause pas longtemps. Un coup de fusil dans le carré ou on est en train de prendre un café à la passation de quart avec François et vlan!!!!! Ca va super vite ! Et après plus un bruit. Qué passo, qué passa ? Ben la cadène tribord elle a pété et le mât ......... il est tombé !
Ensuite ? Ben on coupe, on dégoupille, on taille, on fait ce qu'on peut.... et on laisse couler le reste, dont le mât quand même, par 50m de fond. Puis on fait route sur le port le plus proche. Porto en l'occurrence (oh ! Les boules !) à 6 milles. Et puis ? Ben journée paperasse, assurance, téléphone, photo.... et petits restau sympas quand même. Pas de blessés, pas trop de dégâts, au chaud et à quai.... Ca aurait pu être pire. Je vous joins les différents rapports. Ca peux servir.
Et la suite ? Je pense qu'on va essayer (en bateau on ne sait jamais. Vous ne saviez pas ?) de ramener le bateau au chantier qui l'a construit, au moteur. Mais cool. Ca va être long. Mais un nouveau mât Carbonne ça va être cool !!
Bonne lecture et la suite des aventures de l'aventuristas plus tard.
Guillaume

Viva Valencia, on adore.

 

Hivernage, suite et fin, enfin ! - 29 janvier -24 février 2011


Morayra (6)

 

Nous y sommes ! Bien que rien ne soit jamais fini sur un bateau, nos objectifs sont atteints ; Ces dernières semaines étaient un peu dures ; nous étions un peu las de travailler sans cesse sur le bateau et les chantiers qui trainaient. Ca me fait penser à toutes les missions dans lesquelles on s’est lancés dernièrement. On en a refait des kilomètres à bicyclette dans la zone industrielle, des négos avec notre gars de l’inox… Impossible à trop soudoyer d’ailleurs, pour enlever la TVA alors là pas de problème mais quand on lui a proposé une sortie en mer contre une réduc d’une centaine d’euros, et bah ça n’a pas marché !

L’inox qu’on attendait tant… Un vendredi ensoleillé un camion chargé de barres inox avec pour slogan « Curvamos todo » traduction littérale « nous courbons tout », se gare devant notre ponton, yes c’est pour nous ! Nous nous retrouvons avec devant notre place : des barres d’inox courbées ou pas, des planches de tek récupérées à la poubelle, des tas de mousse, et tout un tas de trucs en attente. Avec tout notre bordel, on répond bien à notre surnom « les travailleurs du port ». Enfin bref revenons en à notre inox, on a l’encadrement de notre plateforme dont on s’est empressés de vérifier les dimensions ; Seb a assuré pour le coup, entre calculs d’angles selon la forme du cul du bateau. On a réussi à la fixer en deux jours et à intégrer le tek dedans, préalablement requinqué avec 4 couches d’un mélange vernis/white spirit. On a du faire des trous dans le bateau, démonter tous l’arrière de l’intérieur pour serrer les boulons. On peut dire que c’était une galère à accrocher…mais on s’imagine déjà dans les criques ensoleillées.

 

hivernage-fin 2709

 

Installation panneau solaire :

http://jazzytitia.over-blog.com/pages/Installation_panneau_solaire-5203560.html

 

On a aussi récupéré le support du panneau solaire, un grand T d’un mètre trente sur lequel on doit fixer quatre haubans mais comme rien n’est jamais facile, on se retapera un p’tit aller (vent de face) retour dans la zone indus avec le T inox accroché dans le dos de Seb tel un kangourou sans ventre pour y souder des pièces. Le panneau était nettement plus simple à installer et câbler. On a mis un 135 watts, une bonne affaire dans une autre zone industrielle du coin ! On avait vu le panneau solaire posé sur un mât sur le bateau d’un ami et c’est clair que de pouvoir l’orienter fait gagner jusqu’à 40% de rendement. Ah ah à nous la musique en nav ! Seb a encastré des enceintes Bose ce qui nous donne un super son en toutes circonstances…

On avait aussi commandé un davier en inox car notre nouvelle ancre tapait dans le bateau et un taquet d’amarrage car il s’était arraché lors d’un fort vent de nord au port…

Cet arrivage nous occupe pendant une bonne semaine, on a bien galéré ; ce n’était pas que des jours au top niveau moral mais vu le résultat, on reprend du poil de la bête. D’autant plus qu’Angel notre couturier de capote nous l’a apportée toute bleue majorelle, resplendissante !

On s’est occupé de l’intérieur aussi, coin cuisine réaménagé avec un super tiroir à ustensiles sur mesures… et le four a perdu sa belle couleur marron vintage pour un gris acier ; j’ai d’ailleurs testé des madeleines poire-chocolat…

four je t'aurai!


On s’est occupé de la cabine avant aussi qui était clairement notre débarras. Chaque chose a enfin sa place et on s’est débarrassé de notre radar en dix minutes sur internet pour la modique somme de 350 €. On a réparé notre annexe qui se dégonflait de façon systématique tous les quatre jours, je suis la pro du Sika, il ne me fait plus peur !

Pendant ces trois dernières semaines, nous n’avions qu’une hâte, celle de naviguer mais notre moteur nous a encore joué des tours, le collecteur d’échappement fuit…allez, deux allers retours supplémentaires à la zone indus pour le refaire souder. Deux c’est parce que la soudure a craqué la première fois, on a du y retourner…

Tous ces travaux entrecoupés par des rencontres de voisinage et des sorties citadines nocturnes dans des endroits aussi bien les uns que les autres, faut dire qu’on a une indic, Marisa une Valenciana depuis 28 ans novia de Jéremy pour info.


equipage Placebo (3)

 

Un beau jour un voilier alu se gare à côté de nous avec à bord un couple et une matelote, leur fille, ils naviguent en direction du Portugal pour un « éternage » (ils hivernent l’été car ils ont un business à gérer). Une journée de pluie nous a permis de nous prendre un apéro tout l’après-midi et ainsi faire connaissance, parler voile et aventures.


seb et carlos

 

Nous avons bien sympathisé aussi avec notre voisin Carlos qui soit dit en passant était technicien du son pour…………ouh attention Ricky Martin ! Ca c’est du lourd ! On s’est fait plusieurs apéros, lui c’est un bon.

Grand moment d’émotion, on est allé regarder le match de foot Lyon / Madrid dans un PMU espagnol typique de chez typique, les gars bourrés, ça gueule mais c’est ça qu’est bien ; on parle à tout le monde, on mange quelques tapas et on boit de la bière.

 

Et si on allait naviguer ?? - 25 février - 5 mars 2011

La fin de notre hivernage est l’arrivée de my Dad vendredi midi, accompagné de notre ancien Captain Alex et sa femme Josy ; on prend l’apéro et on se retrouve avec une tonne d’oranges, citrons et pamplemousses. Délicieux si tu nous lis Josy !

 

 


hivernage-fin 2702         hivernage-fin 2699        hivernage-fin 2703

 

 

 

 

Morayra (6)

 

Après trois mois de réparations et d’installations à Valencia, nous avons repris le cap au sud histoire de tester nos nouveautés. My dad est de la partie pour une bonne semaine. Notre bateau surfe carrément, 6,5 nœuds de moyenne ça c’est bon ! Aucun coquillage squatteur n’est venu se coller à notre coque et notre ligne de flottaison s’est rehaussée. Faut dire qu’on lui a rajouté du poids à l’arrière entre la plateforme et le panneau solaire…Ca lui a fait lever le nez. On part dimanche, le ciel est gris ce matin ca souffle à une quinzaine de nœuds, nikel ! On part vent arrière telle une flèche qui se ramollira sur l’arrivée à Javea (Espagne, sud de Denia) car il n’y a plus de vent… mais le moteur marche maintenant, même si on ne sait pas pour combien de temps car on ne peut jamais savoir les réactions d’un moteur de vingt ans… On arrive de nuit, personne ne répond à la VHF, tant pis on entre, on trouvera bien une petite place, on regarde la hauteur des mâts et c’est parti. Vu la tronche du ponton, des douches et des bornes électriques, on espère se faire discrets et partir incognitos… 


javea (8)

 

On se gare, on repère le coin et les marineros nous interpellent « ca se fait pas de rentrer comme dans un parking et de s’amarrer n’importe où ». C’est pas faux mais z’avaient qu’à répondre… Un bon rhum s’impose après 12heures de nav ; on fait une mini grâce mat’, on s’occupe du bateau, on se ballade, on achète des verres à pieds, les nombreux apéros ont eu raison de tout notre service ! On se barre dans l’aprem direction Morayra à 20 milles delà.  On se prend 28 nœuds de vent sous les nuages au dessus de notre tête, on a bien fait de prendre un ris mais en tout cas on trace avec des pointes à un peu plus de 8 nœuds. Notre bateau, c’est un bon. On arrive au port à la tombée de la nuit, on se boit un rhum et on se refait une mini grâce mat’ involontaire ; C’est alors que Dad se dit qu’il va peut être se mettre à boire du vin au lieu du rhum le soir et de se garder le rhum pour le midi. Ok no problem. On décide de partir, on a le vent dans la truffe pour la remontée si on part au sud alors on change les plans, on va à Formentera. Deux heures de voiles suivies de…berk diz heures de moteur l’horreur. On arrive contents.


formentera

 

On se couche direct à cinq heures du mat’. Je me réveille à dix heures et entreprend d’aller prendre une douche qui s’avère être froide ; non merci, je passe à la capitainerie, c’est alors que mon talent d’actrice touche la journaliste et le cameraman qui y étaient entrain de faire un plan et me demandent s’ils peuvent venir me filmer sur le bateau. Je demande cuando ils me répondent ahora. Ok c’est parti, je demande à la journaliste pourquoi ils ont besoin de cette scène et ils me disent que c’est pour montrer le port aux infos mais comme y’a personne c’est pas très vendeur ! Tu m’étonnes… On se fait Formentera façon touristique, on se loue une voiture ; on la négocie quand même, le gars me dit qu’il a une porshe si j’veux ; je rentre dans son jeu on tombe d’accord sur le prix de la fameuse fiat panda de couleur bleue. Une vingtaine de kilomètres après c’est bon on est à l’autre bout de l’île !

 

 

 


formentera 2 (10)  formentera (2)  formentera (4)  formentera 2 (1)

 

 

 

 

 

On a quand même vu le cap, le phare, la mouette entrain de manger un lapin (bizarre), les marais salants transformés et tout ça avec un paysage ma foi fort agréable. L’autre côté était top aussi, ca sent bon les pins (ca sent Toulon comme dirait Seb), on a trouvé du romarin, marché sur la plage déserte, profité d’être là. Voiles vers Ibiza à San Antonio, encore une arrivée de nuit ; on boit du vin, verdict le chauffage donne mal à la tête. On part vers 13 heures, on a 14 heures de mer en prévision. Retour splendide à Valencia, entre 15 et 20 nœuds de vent tout le long, on marche au travers 6,5 nœud de moyenne, et des nouvelles pointes à 8,5 nœuds ! On se refait une arrivée de nuit alors qu’on n’a pas les coordonnées GPS du port et nos cartes sont trop vieilles et le nouveau port de Valencia n’y est pas. Il y a bien un bar sur la digue qui s’appelle 39°27’N, c’est déjà ça, il nous manque juste la longitude. C’est le bordel ici, il y a une tonne de bateaux de la marine marchande, on a du mal à reconnaitre avec toutes les lumières des restaus, de la digue, du port de commerce et de plaisance ; bref Seb retrouve les coordonnées dans le livre de bord, on avait eu le même problème la dernière fois, on avait appelé la marina pour connaître leur position. De retour au port apres 13 heures de nav comme des flèches, on arrive crevés et on s’endort vers 3 heures du mat’ ou plus.

 


las fallas (1)             las fallas (2)

 

Le lendemain matin super soleil, les fallas ont commencé et il y a une mascleta à la plage, on y va avec 4 voisins de ponton. La mascleta c’est un feu d’artifice de jour, le but étant de faire un max de bruit.

 

Les vacances ça passe drôlement vite, plus vite que quand on bosse. Dad est reparti hier dimanche, et on s’est déjà remis au boulot. Il nous reste une dizaine de jours avant de partir vers la Turquie.

 

 

17 février – 7 avril 2011 Quand y’en a plus y’en a encore

Visite express le temps d’un week end de Mum et Georgio, week end bien rempli entre visite de la ville, resto et navigation. Le vent se lève très rapidement après quelques heures tranquilles, on vire de bord, je winche, je winche, je winche ; mais pourquoi le génois ne daigne pas se border ?? L’écoute de génois nous a lâché bien entendu car une navigation même courte n’est pas une navigation chez nous s’il n’y pas un petit truc qui casse ! Heureusement on était sur la route du retour, on remballe, on réparera ça plus tard ! Le soleil est avec nous, c’est l’essentiel !

On est repassé en France, de retour aux sources une dizaine de jours, le temps de régler l’administratif - eh oui ça ne se lâche pas comme ça la vraie vie – et aussi de voir les parents, famille et amis.

 

 

                                              photos 003 photos 002

 

                                              032   003

 

Les parents de Seb viennent aussi nous voir avant le grand départ pendant quelques jours ; nous suivons le programme visites, resto, navigation ! Ils ont loué une voiture ce qui nous permet de faire un gros ravitaillement. D’ailleurs le loueur de voiture en mode arnaqueur a facturé le plein de gasoil, comme si on allait faire 800 bornes en 4 jours ; Il ne sait pas à qui il a faire, on est bien équipé à bord donc on lui pompera tout le gasoil pour rendre la voiture vide de chez vide ! Et toc !


010 

 

Bon on s’est bien amusé à se détendre et profiter du retour des beaux jours mais ce n’est pas le tout ; De retour à Valencia, on se voyait déjà en mer la semaine suivante ; mais non ! Comme toujours, tout dure plus longtemps… Des galères, des commandes qui n’arrivent pas, de nouvelles découvertes à bord du genre le guindeau à décider de ne plus marcher ; ça nous prendra bien deux jours ; la baille à mouillage qui est rouillée mais ca ne se voyait pas car remplie de chaine : 60 mètres quand même, une autre ancre et un grappin, la bouteille de gaz, des amarres et des drisses de toutes longueurs car « ça peut toujours servir » ; Bref dans une motivation inattendue, je me mets à tout vider, une montagne s’entasse sur le pont si bien qu’en début de journée les voisins s’arrêtent pour regarder ce qu’on trafique encore. Et, en fin de journée ils ne peuvent pas s’empêcher de jeter un œil à notre avancement ; faut dire qu’on est les premiers du ponton maintenant alors forcément on voit tout le monde tout le temps. On a déménagé après les 45 nœuds de vent de nord dans le port ; il y avait bien un mètre de vague ; on a du changer un taquet qui s’était arraché grâce à un bon 30 nœud une fois précédente alors ras le bol ! Bref près du quai on a moins de vagues. Si vous avez le mal de mer rapidement je vous conseille fortement de choisir un autre port. Bref on installe un compas un peu moins antique que le notre même si on l’adorait, on repeint la baille à mouillage avec en prime un petit traitement antirouille, rangement optimisé. Compas avec d’ailleurs un petit mois de retard dans sa livraison donc évidement ça nous retarde, ce n’est pas faute de passer au magasin presque tous les jours. Une fois installé, c’est bon dernier chantier du bateau, on se casse ! Enfin quand il y aura du vent... Ceci dit ça nous permet de partir avec la bande Jeremy Marisa en rando, ce qui nous remet en forme, rando de cinq heures chargée en péripéties, on se voyait déjà perdus !!


015  017  018     La montagne ça nous gagne !

 

Extrait de vie hivernage 2011 Valencia 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 16:41

Dimanche 22 août – 1er jour de repos à bord

Finitions-travaux-Aout-2010 3191Whaou enfin fini !! nous avons dormi jusqu'à 11h, chose qui ne nous est pas arrivée au cours de ces derniers mois... nous prenons le petit dej dans le cockpit et une nouvelle idée nous vient ; si nous refaisions le pont nous-même au lieu de faire appel a Lucho et ses 1000 euros de main d'oeuvre ?

Sébastien et son papa ont déjà bien avancé le chantier suite à un séjour d'une semaine intense de ponçage du pont et de pose de mastic + epoxy en juillet ! A croire que le ponçage sur un bateau est l'activité principale !

A la vue du résultat probant pour la coque nous allons certainement nous y atteler dès la semaine prochaine, il faut compter quatre jours de travail... nous voudrions également refaire les hublots un peu usés et une plateforme avec échelle ! Que de projets, le bateau est un chantier sans fin...

 

Lundi 23 août - journée moteur

 

Bon décision prise, nous commençons le chantier pont mercredi ; reste à récupérer le matériel à Lucho qui vit à l'heure colombienne ; Si bien que maintenant quand nous nous fixons un RDV nous lui demandons : "ok pour mercredi 10h, heure fançaise ou colombienne ?"... ça le fait rire mais il faut bien avouer que nous perdons des jours !!

 

Toujours est il que ce lundi est consacré au moteur qui s'est mis à chauffer subitement du jour au lendemain... Seb s'y attèle, moi ce n'est vraiment pas mon truc, je devrais m'y mettre mais j'ai des trucs de fille à faire aujourd'hui (courses, acheter clé 3 g pour mettre en ligne les articles, lessive, etc....) .

 

Je pars en vélo dans la Barceloneta à la conquête d'une boutique internet... mission irréalisable je ne suis vraiment pas partie du bon côté, j'en profite pour voir la vie locale qui n'est vraiment pas celle de Barcelone. Une boutique m'interpelle, des pigeons sont entrain de manger les cacahuètes d'exposition à l'entrée du magasin ! Je vois de l'extérieur tout un tas de sacs contenant des amandes, des céréales, de la farine, du riz, des lentilles, du thé, etc ; Et là révélation, c'est ici que je peux peut-être trouver mes chers pois cassés introuvables en supermarché. Il faut prendre un ticket à l'entrée pour se faire servir, j'observe. Ici pas un seul touriste, des mamas algériennes, des jeunes à tête de drogués, leurs chiens devant qui aboient, des gens qui ont l'air sans le sou, mais aussi deux businessmen qui viennent chercher leur provisions pour on ne sait pas trop quoi. Les gens me regardent eux aussi avec ma tête de frenchie ; heureusement celui qui me sert à l'air d'être le plus gentil, ça me rassure un peu !! Je prends donc un kilo de pois cassés bien sûr, des amandes, de la quinoa, du riz basmati et des galettes libanaises. Je ressors de là avec mes kilos sous le bras, reprends mon vélo et rentre à la maison. 

 

Quant à Seb, il démonte le moteur avec Gilbert notre voisin et ami de ponton, qui soit dit en passant a aussi un problème de moteur et a dû écourter ses vacances aux Baléares.

 

Pour les motivés du moteur, consultez la fiche technique moteur !

 

Finitions-travaux-Aout-2010 3157

 

Notre moteur est sous la table du carré, ce qui implique évidemment qu'il faut l'enlever pour accéder au moteur ; et là nous retrouvons dans le moteur, chose égarée depuis un bon mois pendant le séjour de Mathilde et Thomas, un kiwi !!

Seb grâce aux conseils de Gilbert démonte l'échangeur, le circuit de refroidissement, la pompe à eau douce et le collecteur d'échappement. Moi j'en suis plus à me demander si les deux casses-cou vont réussir à le remonter ce moteur !

 

Mardi 24 août - Et encore du moteur !

 

Nous nous rendons à la première heure (française) chez Gines, l'arnaqueur du moteur. Nous lui expliquons la situation, c'est toujours lui qui s'en est occupé. En tant que bon mécanicien, il fait une tête dramatique en voyant arriver notre échangeur qui avait fianalement, juste une vis cassée à retirer. Ca lui a quand même pris trois heures et il nous a allégé de 150 € ; c'est vrai qu'on ne savait plus quoi faire de notre argent !

 

Sur la route du retour nous croisons David, un peintre qui connaît tout le monde et avec qui nous avons passé nos 10 jours de chantier ; notre bateau était juste à côté de son atelier de la zone technique... Nous lui racontons nos aventures avec Gines. Conclusion : je n'ai pas dis mon dernier mot, je retourne le voir dès demain matin.

Un déjeuner rapide à l'heure espagnole, une sieste – on s'adapte vite quand on veut !! et Sébastien se réattaque au moteur mais pour le remontage cette fois-ci... pas de souci majeur visiblement, et tout rentre dans l'ordre malgré quelques doutes !

 

Nous avons RDV à 16h avec les peintres de la zone technique qui nous ont gentiment aidé tout au long de notre chantier, nous les invitons pour les remercier à boire du cava, faux champagne !

David nous avoue le lendemain qu'il a vomi à cause du au mélange chaleur / alcool !!!! Pauvre David, depuis qu'il nous connaît il cumule un doigt coupé, de la peinture dans l'oeil et un vomissement …......

 Finitions-travaux-Aout-2010 3161

Nous nous retrouvons le soir avec Seb autour du moteur sans table !! heureusement il fait doux dehors ce qui nous permet de dîner dans le cockpit.

 

Mercredi 25 août - à la recherche d'un hublot...

 

Ouf le moteur qui nous tracassait tant est enfin remonté et à peu près en forme, nous reste à faire avant le départ : le hublot avant qui prend l'eau et la peinture du pont ; on devait commencer aujourd'hui mais évidemment nous n'avons toujours pas récupéré la peinture ! Nous avons apellé Lucho qui devrait nous l'apporter vendredi...

Se souvenir : Ne jamais avoir un planning en Espagne si le matériel est en attente !!

 

Ce matin nous décidons d'aller au puces de Barcelone place Glories ; d'après l'expérience de Gilbert « l'objet dont tu rêves depuis toujours, mais que tu n'as jamais trouvé, et bien à Glories c'est possible ! ».

 

Et en effet, c'est fou, une multitude de stands entremêlés, ça crie « barato barato » de tous les côtés. Des chaussures, des piles, des horloges, des cloches, des matelas, des canapés, des vêtements, des vieux postes de radio, des parfums, des produits de beauté, des pièces mécaniques, des ventilateurs, des téléphones portables, des ordinateurs, des tissus, finalement tout un tas de choses connues, inconnues et reconnues...

 

Nous avons opté pour des piles pour nos lampes frontales et une cloche pour au cas où un voleur viendrait nous rendre visite sur le bateau... A voir si cela suffirait pour le faire fuir ?? Toujours est-il que nous avons mis au point un système pour que cette superbe cloche sonne à l'ouverture de notre capot !

 

Journée tranquille c'est agréable, nous prenons les vélos direction métro, et le métro direction ferreteria, je me demande si ce n'est pas la plus grosse de Barcelone, sur 5 ou 6 étages ! Nous achetons donc un hublot, qui reste à poser, et …........un nouveau matelas pour notre couchette !!! La super nouvelle, nous le demandons sur mesure 1,23 m x 2m, et ça paaaasse ! Nous voilà donc repartis deux heures plus tard avec Seb et le hublot sous le bras, et moi avec le matelas roulé sur les bras !

Nous revenons tant bien que mal au bateau, nous nous séparons au métro ; Seb prend le hublot et le matelas – quel homme ! Et moi les deux vélos, quelle galère !! je n'ai pas fait un mètre que je demande de l'aide à un couple d'allemands homo... c'est comme ça que je me retrouve à faire guide touristique en contrepartie des vélos ramenés au bateau !

 

Nous sommes impatients d'essayer notre nouveau matelas, ni une ni deux on vire l'ancien, on refait le lit et on s'allonge... Parfait ! Hâte d'être ce soir !

 

Nous passons la soirée avec Gilbert qui nous offre du cava, quelle aubaine d'ailleurs nous allons certainement faire des provisions avant de partir d'ici !

 

Jeudi 26 août : Et un hublot, un !

 

De bon matin, me voilà partie à vélo chez Gines, l'arnaqueur du moteur. Je me prépare psychologiquement à lui dire ce que je pense, eh oui en espagnol c'est tout de suite plus dur de raler ! Il a quand même passé trois heures à chercher une avarie alors qu'il savait très bien qu'il ne connaissait pas son origine. L'ancien proriétaire de Titia, Henri, lui avait déjà demandé mais à l'époque il n'en savait déjà rien...

 

Sujet  débat " qui sont les pires, les mécanos de voiture ou les mécanos de bateaux ??"

 

J'arrive donc chez Gines, lui balance mon speech ; il met ses lunettes de soleil dans son local, normal... qu'a-t-il donc à cacher ??

et finit par m'embrouiller !! Il fallait s'y attendre...

J'abandonne donc pour l'instant.

 

Je rentre au bateau surlequel j'ai laissé Seb, et je le retrouve fiévreux et enrhumé par 40 degrés ! Vraiment pas de bol !

 

Nous décidons donc de ne rien faire, sympathique planning. Sieste forcée pour Seb, et blog pour moi.

 

En tant que professionnels avérés, une envie folle de hublot nous démange ; allez c'est parti pour la mission qui - soit dit en passant - n'est franchement pas une mince affaire !

 

Le carré de plexi que nous avons acheté est donc un carré ! Il faut donc faire les angles à la juste mesure...

 

Après une puis deux puis trois puis quatre puis cinq tentatives, ca y'est le hublot rentre dans son entourage ; et devinez l'astuce, poncer comme d'habitude !!

 

Allez zou, du scotch bleu à 9 €, un coup de joint étanche à 10 €, le plexi à 90 €, deux jours de travail non facturé soit 500 € d'économisé. Belle opération.

Finitions-travaux-Aout-2010 3169                              Finitions-travaux-Aout-2010 3187

 

 

 

  Finitions-travaux-Aout-2010 3184  

 

 

 

 

 

Vendredi 27 août : Peinture ? Détente !

 

Finitions-travaux-Aout-2010 3178Toujours pas de Lucho et sa peinture en vue, heureusement nous nous sommes gardés quelques missions... Nous sommes prévoyants maintenant avec les horaires espagnols... Seb se réattaque au hublot, eh oui on ne l'avait pas fini... nous n'avions pas posé les poignées de l'intérieur ! Sicaflex

 

Quant à moi, grande première dans ma vie de matelote, je pose du mastic sur le pont dans l'espoir de voir arriver la peinture... Ca y'est le pont est en attente d'un dernier coup de ponçage et d'antidérapant ; imminent ??

 

Ooooooh mais qui est-ce ??? Lucho avec un pot de peinture ; oui je ne l'avais pas précisé, Lucho nous apporte toujours les pots un par un ; pendant que nous étions dans la zone technique, chaque jour nous étions à la recherche de la suite !

Cette fois-ci nous n'allons pas galoper à sa recherche, et nous lui demandons d'avoir tout aujourd'hui ; je pars en vélo suivie de Lucho en scooter en direction de son local ; je me retourne, plus de Lucho ! Ohlala... face à qui je me retrouve ? Gines l'arnaqueur du moteur, bah tiens ça faisait longtemps...

Il voit à ma tête que je ne suis pas du tout contente, je lui explique une fois de plus pourquoi, mais je me fait embrouiller comme d'hab ! Je fais demi-tour et je vois Lucho qui a fait un ptit détour par la zone technique et le voilà entrain de papoter ; je le récupère tant bien que mal, nous allons au local, je récupère tout le matos et l'invite à boire une cerveza sur le bateau ; nous parlons peinture et cumbia colombienne ! Il y a une véritable lutte entre la cumbia equatorienne et colombienne d'ailleurs, une histoire de flûte...

 

Anne so et Marc (5)Anne-So et Marc débarquent en plein débat, Lucho nous laisse, on fait la visite du bateau, ce sont les premiers amis qui voient le bateau refait à neuf ! On est contents de leur montrer et de leur expliquer tous nos efforts !! On prend l'apéro (ça devient fréquent !), on dîne à notre repère. Maintenant tous les serveurs nous disent « Hola, qué tal ?? ». Ca y'est on est VIP.

On se fait alpaguer par les rabatteurs des boîtes de nuit, ceux qui vendent des roses, ceux qui vendent des chapeaux, des lunettes et des bracelets... Au programme ce soir les fêtes de Sants, quartier au nord de Barcelone. On y va avec la voiture de Marc, qui soit dit en passant n'est pas au point sur le trajet !

Après une demi-heure, on arrive, et on se retrouve auprès de toute une population mélangée ; les rues sont décorées, tous les balcons aussi, dans les rues étroites des groupes de musique qui reprennent des chansons en vogue ; c'est fou tout le monde chante, les vieux, les gamins, les punks, les pouffiasses. La chanson qui remporte le plus de succès « hace calor » ; tu m'étonnes ! Les filles sortent leurs éventails et les mecs se rapprochent d'elles pour profiter de leur air.

On se promène, on observe cette population qui semble unie et solidaire pendant cette fête de quartier.

On rentre vers 3 – 4 heures du mat'; putain on tient plus la route, deux bus de nuit et nous voilà chez nous.

 

Samedi 28 août : lendemain de fête

 

Le réveil est dur, nous avons pas mal de choses à faire pour un lendemain de soirée ; nous nous répartissons les tâches. Nous nous contentons pour la matinée de poncer le mastic posé récemment, nettoyer le pont pour le préparer à ses trois couches de peinture à venir. Nous ne sommes pas très efficaces.

 

On mange, on fait la sieste... à 16h Seb et Gilbert ont rendez-vous pour aller à Servei Estacion en scooter ! Seb se fait une joie de découvrir Barcelone en scooter ; ils reviennent tous contents avec des trucs de bricolage. D'ailleurs nous voir poser notre nouveau hublot lui a donner une envie folle de faire la même chose !

 

Pendant ce temps, je suis allée faire quelques courses chez Consum (le nom du magasin, abusé !!) ; petite anecdote au rayon légume ; un allemand avec un bon look d'allemand qui fait du camping bedonnant s'approche de moi, un concombre espagnol à la main et me baragouine je sais pas trop quoi ; je lui dis « what ?? ». Sa femme génée me demande en anglais comment ça se cuisine ! Ils n'avaient pas reconnu que le concombre était un concombre... c'est vrai cependant qu'ils n'ont pas la même tête chez nous !

 

Synchronisation parfaite, nous revenons en même temps au bateau, et on se dit qu'on ne tient franchement plus la route ; ce sera mieux demain !

 

Dimanche 29 septembre au mardi 31 septembre : chantier pont

 

Nous consacrons ces trois jours au pont ; on commence super motivés de bon matin ; on a hâte de voir notre bateau pimpant... On repose du scotch bleu sur les quelques parties manquantes pour faire les séparations de l'antidérapant ; on s'attaque à la première couche, un primer évidemment, on devient franchement pro en peinture nautique... quelques galères avec les pinceaux mais on s'en sort ! Après ça, Seb fait un peu d'epoxy par ci par là et moi je refais la ligne bleue (qui elle non plus n'a pas de nom je pense !) ; dernier effort de ponçage, je l'apprécie, je me dis que celui ci c'est le dernier pour de bon !! Seb me fait le mélange de peinture bicomposante et youhou c'est parti ! Ca donne tout de suite la classe au bateau !

 

Finitions-travaux-Aout-2010 3201On laisse tout ça sécher une nuit, le lendemain je m'attaque à la première couche d'antidérapant ; putain on a peur de se gourer dans les dosages... il faut mélanger la peinture avec du durcisseur et du sable super fin ; on a peur de pas en mettre assez mais de plus en avoir assez pour la deuxième couche... c'est le sable qui fait l'antidérapant donc si on a du surplus on le mettra sur les zones importantes...

 

Nous n'avons pas jetté notre ancien matelas en mousse, on a une idée en tête. On veut le transformer en supers coussins d'extérieur !On va aux puces pour acheter du tissu, on se retrouve dans cette folle ambiance ; Ni une ni deux, on s'arrête à deux trois stands, on regarde le tissu, on mesure, on demande les prix. On revient au premier stand auquel on s'est arrété qui est franchement le plus compétitif.. 3 euros le mètre, va pour 10 metres mais on repart avec 15, cadeau de la maison !

 

De retour au bateau, on coupe la mousse, on mesure le tissu et c'est parti pour quatre coussins confortables, on réfléchit à la technique pour enfermer la mousse et que ce soit bien étanche. Bah oui on ne sait toujours pas se servir de la machine à coudre, en projet..

 

Soirée tranquille, on a qu'une hate c'est d'être le lendemain pour terminer le chantier pont.

 

Mardi, un bon ptit dej et c'est parti pour la finalisation. Je pose la deuxième et dernière couche d'antidérapant pendant que Seb s'occupe une fois de plus de l'annexe, il bouche une petite fuite avec du Sicaflex ; ca s'écrit vite mais ça lui prend quand même deux heures... Gilbert est toujours dans le coin pour nous donner quelques conseils !

 

Finitions-travaux-Aout-2010 3207Après manger Seb fait la sieste et moi me prend une envie de cheveux courts, je prends mes ciseaux, une balayette et me voilà dans les sanitaires entrain de me couper les cheveux ; une petite fille me voit faire plus qu'intriguée, j'espère que je ne lui ai pas donné une idée !

 

Nous reprenons nos activités nautiques, je suis trop préssée de voir le pont entièrement fini et je me mets à enlever le scotch, quelle galère le scotch a pris la rosée et le soleil et a laissé des traces de colle. Whaou quelle mission, un litre de dissolvant et cinq heures plus tard mission presque accomplie.

Seb a posé des chomards à l'arrière, on fignolle !

 

On prend le temps de regarder internet qui a de graves problèmes de connexion, on s'est carrément fait arnaquer sur les octets ; ça déconne un peu cette histoire de clé 3G...

 

Mercredi 1er septembre : bientôt la fin... peut-être 

 

On sent la fin du chantier mais ça n'arrive jamais ! Je continue à gratter le scotch toute la matinée pendant que Seb nous confectionne une superbe étagère ; un peu de déco intérieure ne fait pas de mal... après la mission scotch, je me mets à faire le polish du pont et du cockpit, truc de ouf, c'est un super nettoyant lustrant ; le bateau brille de milles feux et mes mains, cheveux puent le polish.

Finitions-travaux-Aout-2010-3223.jpg 

Je vais faire un tour à la zone technique pour voir où en sont nos amis avec leurs bateaux ; j'y ai tellement traîné que des gens croient que je travaille là-bas ! Faut dire que j'ai le look : short pourri usé par la peinture.

 

La journée se termine et nous admirons le bateau sous tous ses angles. Nous y sommes, enfin ! Finitions-travaux-Aout-2010 3228

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 2 septembre : ravitaillement

 

Nous nous levons tous contents, admirons encore le bateau ; tiens il manque quelque chose ! Nous avons oublié de réarmer le bateau...

Maintenant que le bateau est presque près nous pensons à notre ravitaillement pour le départ, ce sera notre mission du jour ! Nous partons à Carrefour, quelle horreur de se retrouver dans cette grande surface qui pousse à la consommation..

Nous avions oublié la rentrée, les cahiers sont dans les rayons et nous ne trouvons pas facilement la crème solaire ; les enfants choisissent leurs stylos et autres fournitures pendant que nous chargeons le caddie de conserves en tout genre et de litres d'eau et de boissons. Nous nous ferons livrer lundi entre midi et 15h.

 

Coup de barre, nous sommes épuisés...

 

Vendredi 3 septembre : un vélo chacun 

 

Nous avons de moins en moins de choses à faire, si bien que nous en venons presque à nous ennuyer ! Allez ops motivation principale depuis la veille : aller acheter un deuxième vélo, nous avons déjà organisé la journée en fonction de notre nouveau moyen de locomotion utilisable par nous deux, en même temps. Nous allons donc à Gloriès ; même quartier où se trouvent les puces, une envie soudaine de s'y balader une nouvelle fois, ressentir cette ambiance incroyable. On cherche des petites choses, oh des fourchettes ! On en a déjà perdu 2 sur 6 rien qu'en étant au port plus des pinces à linge et plus une serviette de bain... bref 3 euros les six, on lui en demande que deux des fourchettes, il nous dit d'un ton horriblement dégagréable que c'est pas possible, donc on s'en va. Les mamies d'à côté aussi.

 

On repart à la conquête de notre new bike pliante, Seb essaie le côté « je plie, je déplie », et moi je pédale dans les rayons, c'est bien la première fois, c'est plutôt plaisant et puis tout le monde s'en fout. Le vendeur du rayon pas du tout accrocheur d'ailleurs, ne vient même pas essayer de nous vendre un de ces vélos. On est bons clients on vient acheter tous seuls. On a quand même négocié la sonnette du vélo sinon c'est pas drôle.

 

On repart tout contents avec un vélo et trois pots de tomate concentrée oubliés hier.

 

Nous reprenons nos activités nautiques, et allons voir à vélo si un couturier peut nous recoudre le taud du bateau... Nous avons l'impression de leur demander une mission impossible ; Nous lui mettrons du scotch pour l'instant !

 

Samedi 4 septembre

 

Nous nous levons avec pas grand chose à faire ; en perspective une machine pour se réaprovisionner en fringues propres même si nous n'en utilisons franchement pas beaucoup depuis notre arrivée... Nous nous contentons d'interchanger entre vêtements de boulot et maillots de bain.

 

Nouveau dossier 050

 

 

 

Après le petit dej, une envie folle de propre. Nous nous mettons à un travail de ménage et rangement acharné ; deux heures plus tard, tout est nikel avec en rab un peu de « déco » posée sur les murs...

 

 

Un quart d'heure de vélo plus tard, nous nous retrouvons à la laverie automatique ; ca encore c'est tout une histoire ; nous arrivons avec nos super bikes, un sac à dos, et un sac de courses remplis de fringues sales à l'endroit le plus relou depuis notre arrivée. Une véritable salle de conférence, entre les trois mamies qui refont le monde en espionnant les allers et venues des uns et des autres et les deux punks blasés de la vie qu'attendent la fin de leur machine, voire plus.

 

Dès qu'on arrive la mamie la plus entreprenante vient vers nous pour nous expliquer le fonctionnement : l'histoire de mettre les pièces, récupérer la monnaie, mettre le linge dans la machine – avec le produit – et appuyer sur le bouton on.

Tout cela accompli, nous reprenons les vélos dans la Barceloneta. Une baguette, quelques tomates et prunes plus tard, nous revenons récupérer nos affaires toutes propres – enfin presque, les tâches de peinture se sont complètement incrustées dans quelques shorts et tee-shirts.

Nous rentrons chez nous. Nous pensons à la navigation ; il nous tarde de partir avec notre nouveau bateau vaillant. Nous avons fait notre première sortie aujourd'hui depuis la remise à l'eau du bateau. Notre bateau surfe sur les vagues, c'est trop bien ; il y a vingt noeuds de vent, on envoie la grand voile, on est à 4 noeuds ; on envoie le génois, et là tel, une fusée, on atteind les 7 noeuds...

On voit les autres bateaux s'affoler à reprendre un peu de voilure, on veut donc reprendre un ris, eh oui y'a pas de raison, nous aussi... sauf qu'on y arrive pas. Après avoir trafficoté un truc il y a un mois de ça, on a plus assez de mou pour accrocher l'épingle dans l'oeuillet. Ok pas grave, de toute façon on ne peut rien y faire pour l'instant !

 

Les thermiques tournicotent autour de nous, on décide de rentrer ; et là tels des débutants on fait une manoeuvre pourrie en rentrant à quai si bien que notre ancre se retrouve sur le quai lui même « recuuuuuuuuuuuuuuule !!! ». Bon okay tout va bien ; On va dire que ça faisait longtemps...

Gilbert nous accueille et nous fait tout un tas d'éloges sur la vue de notre bateau en mer depuis le port ! (Il n'a pas vu la manoeuvre d'arrivée heureusement !!)

 

Pas si longtemps que ça en fait ; on avoue, quand on a refait le pont on a voulu changer le bateau de sens au port pour ne pas avoir à traverser le pont à chaque fois pour rentrer. Tout un truc cette manoeuvre ; le pas de l'hélice tire d'un coté, ce qui fait qu'il faut estimer l'angle pour rentrer comme il faut sans défoncer les copains d'à côté. Du coup on a mis une demi-heure à faire la manoeuvre ;

Sortir de la place, sortir de notre ponton (une quarantaine de bateaux), faire demi-tour, revenir jusqu'à notre place, et lâ surtout pas se tromper d'angle sinon il faut refaire la manoeuvre... rerentrer en marche avant dans la place, ressortir de la place, ressortir de notre ponton (une quarantaine de bateaux), refaire demi-tour, rerevenir jusqu'à notre place et là putain toujours pas... rebelotte, rerebelotte... oui!! Enfin !

 

Bref, on arrive, on papotte avec Gilbert, et là à 18h, Anne-So et Marc qui débarquent – on les attendait vers onze heures pour aller naviguer – hangover, resaca ! On remet notre journée à bateau à demain !! Seb embauche sans tarder Anne-So pour lui expliquer le fonctionnement de notre chère Alma machine à coudre...anneso-marc-massimo (58)

 

 

 

 

 

Massimo nous rend visite après son boulot, on passe tranquillement la soirée à bord autour d'un ptit rhum et on en profite pour l'inviter à passer la journée du dimanche avec Anne-So, Marc et nous.

anneso-marc-massimo (75)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 5 septembre : balade en mer

 

anneso-marc-massimo (38)8h, le réveil sonne, comme chaque matin d'ailleurs. Nous petit-déjeunons tranquillement avec une seule idée en tête, aller naviguer. Départ prévu à 11h pétantes. Nous avons bien précisé 11h, heure française car Marc est espagnol, un vrai de vrai !

 

Nous partons au marché ; quelques légumes plus tard nous revenons au bateau. Je me mets à préparer le repas du midi et Seb s'attèle à faire fonctionner le logiciel Maxsea sur l'ordi, il galère ! Trois heures hier, deux heures ce matin et ca ne marche toujours pas comme il veut...

 

Les loulous retardataires arrivent enfin à l'heure espagnole donc avec une petite demi-heure de retard réglementaire. Pas de Massimo en vue, qui nous avait dit qu'il était épuisé et qu'il viendrait s'il se réveillait !

 

Nous partons donc, nous hissons les voiles direction une plage pour profiter de la baignade. Journée magnifique, beau temps, bon pas trop de vent mais ça se lèvera pour le retour.

 

Driiiiiiiiiiiiiiiing ! Massimo nous appelle il est au port !!! Demi tour on affale les voiles, on remet les parbattages, on a rendez vous à la gasolina.

Massimo nous attend, prend le bateau sous tous ses angles pendant qu'on lui crie « prépares toi à sauter » mais il n'entend pas !! On se rapproche « salta, salta », bond de ouf, on a récupéré Massimo !

Tout l'équipage est en place, nous repartons...

 

Nous arrivons vers 14h à Badalona, on plonge entre les méduses, Anne-So et moi on a un peu peur ; elles sont toutes moches toutes marrons, on a limite l'impression qu'elles nous attendent !

 

anneso-marc-massimo (6)Les gars plongent, éloignent les méduses visiblement car elles ne sont plus là. Nous plongeons à notre tour. L'eau est chaude, ça fait du bien.

 

Tout le monde remonte, repas normand ! Anne-So et Marc on ramené du cidre, du fromage et de la tarte aux pomme (entre autres, il y avait plein de bonnes petites pâtisseries !).

 

Nous faisons une petite sieste rapide après ce repas du dimanche ; le vent se lève nous nous décidons à repartir ; Nous nous mettons en position pour remonter le mouillage et là truc incroyable, une baleine arrive, gobe l'ancre et nous tire de toutes ses forces ; nous essayons tant bien que mal avec Anne-So de retenir notre ancre mais c'est impossible, elle a bien trop de force cette baleine géante... Nous sommes obligées de lâcher à nos grands regrets. Après les pinces à linge et les fourchettes au fond de l'eau, c'est au tour de l'ancre !

 

Il y a aussi la vraie histoire qui est nettement moins palpitante. On a appris par la suite que le guindeau était très fébrile ; l'interrupteur « remonter l'ancre » n'a pas fonctionné au bon moment ; Seb a abandonné son poste de barreur pour venir nous aider à la remonter. Quelle erreur ! La barre a cogné contre la boîte de vitesse du moteur, qui a enclenché la marche arrière ; c'est comme ça qu'on a dû lacher la chaîne (qui devait être mal attachée à la baye à mouillage d'ailleurs). Au moins on est partis du mouillage en 2 minutes chrono !

 

Le retour s'est bien passé même si nous étions tous un peu traumatisés par cette histoire de baleine. Le vent soufflait dans le bon sens ; nous avons eu de bonnes sensations de surf avec notre coque toute propre !

 

Retour au port parfait, Anne-So a passé un coup d'eau douce sur le pont, il faut dire qu'avec ses pieds, elle n'arrêtait pas de le salir !!

 

Sur le quai, les gars commencent à s'amuser avec la trotinette, on leur offre. Marc offre à Seb son nouveau t-shirt « ride your bike as if you stole it ».

Un dernier apéro avant le départ ; On embrasse tout le monde et on se dit à bientôt j'espère.

 

Lundi 6 septembre : à la pêche

 

Alex, notre ancien capitaine est arrivé hier avec son équipage au port de Barcelone, retrouvailles autour d'un apéro bien sur et d'un repas. Nous ne sommes pas rentrés trop tard, nous avons une mission importante aujourd'hui.

 

On se lève avec en tête, récupérer notre ancre ! Nous partons avec sous le bras un bout d'une dizaine de mètres et un grappin. Un quart d'heure de vélo, une demi heure de métro, cinq minute de vélo et nous arrivons à Badalona. Nous repérons tout de suite le surveillant de la plage qui se dore la pilule sur sa chaise en hauteur. Nous lui expliquons rapidement l'histoire de la baleine ; il est déjà au courant et on sent son fou rire intérieur... En une après-midi tous les sauveteurs ont appris la nouvelle hilarante.

Bref on lui demande si quelqu'un est susceptible de nous aider, il nous indique le club privé de voile ; Nous y allons évidemment, la personne concernée est partie prendre un café et revient qu'à 11h. A midi nous avons notre livraison de courses... timing... Nous allons donc au port de Badalona, qui ne peut rien faire de plus. On nous indique un magasin spécialisé dans le repêchage d'objets...Gilbert a utilisé leurs services il y a quelques années pour une paire de clés ; ça coutait à l'époque 200 francs.

Nous arrivons devant l'endroit tant espéré mais personne...Nous récupérons le numéro de téléphone, le mec plutôt sympa nous rejoint – on lui a dit qu'on était pressés... tout ça pour nous dire qu'il ne peut rien faire avant mercredi et ce pour 150 euros minimum. Pas de chance.

On fini par retourner au club de voile ; et là truc de ouf, le coeur sur la main ; Le mec veut nous préter un canoé pour aller repêcher notre ancre... C'est pas gagné cette histoire. La houle commence à se former, il y a un peu de vent mais surtout un courant fou. On abandonne rapidement l'idée du canoé et là super, un zodiac du club arrive à donf ; Le boss lui dit de nous aider et nous embarquons.

On cherche une quinzaine de minutes, le gars du zodiac pas du tout motivé nous dit qu'on la retrouvera pas, putain on y croit nous, il y a que 7 mètres de fond. On est obligé d'abandonner...

Nous repartons bredouille en remerciant le boss du club pour nous avoir aidé. Il nous dit qu'on peut revenir le lendemain matin à 7h pour profiter de la mer calme, seulement d'après la météo il pleut.

 

On rentre un peu tristes mais bon tant pis, on va investir dans une nouvelle ancre et une chaîne de 10 de 50 mètres. Lucas le canard (12)

 

 

 

Nous rentrons et je croise sur le ponton Luz-Maria qui porte une boîte en carton. Quelle histoire étrange aussi ça, elle est avec un italien de 20 ans plus qu'elle qui habite en Angleterre et gère un gros cabinet d'avocats... Bref, tout ça pour dire que dans sa petite boîte, elle transporte un bébé canard nommé Lucas. Il s'avère qu'elle en a 4 en Colombie. Elle me dit qu'elle peut l'élever, qu'il répondra à son prénom. Je l'accompagne à son bateau, et les voilà tous les deux à bord. Le canard un peu affolé prend ses marques.

 

 

 

 

 

Nous passons la soirée à bord de Dee-Dee, le bateau d'Alex ; nous parlons bateau histoire de changer !

 

Mardi 7 septembre : dernière journée de préparatifs avant départ

 

Nous nous levons difficilement, je me mets à écrire nos dernières journées, je prends mon petit cahier avec moi sur lequel sont anotées nos anecdotes et un condensé de nos journées.

Seb n'a pas le temps de petit dejeuner que Pierre, Serge et Jean Luc (amis d'Alex) débarquent pour aider à la réparation du guindeau. Heureusement.

J'entends des coups de marteau ; Ils bossent dur toute la matinée et tout rentre presque dans l'ordre.

 

Un déjeuner rapide et Seb repart accompagné des pro pour aller acheter quelques pièces manquantes. Les filles sur un bateau n'ont vraiment pas leur place de bricoleuses. Je vous conseille « Femmes d'abord », palpitant même pour les non-navigatrices.

 

Le départ est prévu demain, je ne sais pas si on va y arriver, il nous reste tellement de petites choses à faire, genre vaiselle, payer notre demi mois de présence au port, aller chercher des légumes, compotes et bouteilles de cava mais surtout finir d'installer le mouillage, remettre le frein de baume et changer une drisse.

 

Je me suis donc occupée du coté féminin de la chose ; vaisselle, derniers ravitaillement en fruits et légumes et relations publiques. Toujours pas de lavage de linge à la main.

Seb a couru toute la journée avec Pierre et d'autres marins pour paufiner notre embarcation. Nous avons décidé ce matin d'abandonner notre ancre aux fonds marins.

 

A 9h30, nous avons commandé à Lucho 50 mètres de chaîne de 10 et une ancre de 20 kilos – ca devrait tenir dans les criques avec tout ca – eh bien surprise, nous avons récupéré le tout à 15h. Ce qui permet à Seb de bien occupé son aprem.

 

Sous la pression du départ pour les Baléares prévu le lendemain matin, la journée défile à toute allure. Nous avons l'impression de ne jamais terminer. Il est déjà 20h30 et nous sommes invités à dîner végétarien à l'heure française sur Dee, bateau d'Alex. Nous avons navigué avec lui l'hiver dernier, c'est un vrai marin.

Nous passons une très agréable soirée ; nous parlons navigation. Alex nous rassure sur la traversée. Nous partirons à trois bateaux. Ils insiste pour que nous partions seuls « faut qu'ils fassent leurs propres expériences les jeunes ! ». Ca nous va.

 

Avant d'aller nous coucher, nous passons à la capitainerie pour étalonner le baromètre. Merde on comprend que ça devient vrai tout ça.

 

Cest la plus mauvaise nuit à bord ; aucune envie de dormir, nous papotons de la traversée. Nous nous rassurons mutuellement. Nous finissons par nous endormir. Le vent souffle cette nuit, le bateau nous berce peu calmement. Nous nous faisons réveiller régulièrement par les amarres qui grincent et les parbattages de nos voisins qui frottent durement sur notre super polish, on est deg !

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 21:52

Nadège (1)Dimanche 8 août – Le grand départ

 

Le grand voyage commence... Nous voilà à l'aéroport direction Barcelone pour retrouver notre bateau. Une heure d'avion, une demi heure de train, un quart d'heure de taxi et nous arrivons enfin au port avec nos 30 kilos de bagages ! Nous retrouvons nos marques, admirons le bateau et nous préparons psychologiquement à la levée du bateau prévue le lendemain matin à la première heure...

La préparation psychologique est d'autant plus facile que Nadège et une amie nous rejoignent à bord pour un petit apéro !! Nadège arrive le pied en sang... en alpagant notre taxi, elle trébuche sur des bouts de verre éparpillés par terre.. Nous nous racontons nos dernières anecdotes, dinons au repère des marins du port olympique et retournons au bateau pour notre première nuit à bord en tant que matelots à durée indeterminée !

 

 

 

 

Lundi 9 août – Changement de planning



Nous nous levons tant bien que mal, épuisés par la semaine de déménagement entre Lyon, Grenoble et Paris, nous allons à la capitainerie pour confirmer la levée du bateau, le boss Sébas nous voit arriver et notre fatigue doit se lire sur nos visages car il nous demande si ce n'est pas mieux d'attendre le lendemain !! Ce que nous acceptons avec grand plaisir ; nous voilà donc partis pour une journée courses pour nous et le bateau. La mission : trouver une ferreteria ouverte en plein mois d'août en Espagne... c'est reparti pour une demi heure de bus, une demi heure de marche et ça y'est elle est là ! Nous achetons ce dont nous avons besoin pour attaquer notre chantier et encore nous n'avons pas tout...

 

Mardi 10 au Samedi 21 août – Carénage

 

Carenage-aout-2010 2959Nous avons rendez-vous à la première heure pour la levée du bateau, la première heure qui s'avère être en Espagne 10h30 ! Bref nous y sommes, grand moment d'émotion, nous voyons le bateau se faire soulever par une grue pouvant porter 45 tonnes, rien que ça ! Et peu à peu la coque du bateau apparaît, un peu sale certes, toute une vie collée à notre coque, entre les coquillages, algues et vers...  Carenage-aout-2010 2981

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Carenage-aout-2010 3002

Nous voilà face à 10 jours de travail intense mais nous ne le savons pas encore ! Nous attaquons plus motivés que jamais avec machettes et grattoirs pour enlever les coquillages tenaces, un coup de carsher pour les finitions et là le vrai boulot commence. Nous sommes équipés de combinaisons blanches et masques de fuite pour alertes chimiques, de vrais petits astronautes ! Nous passons donc les quatre jours les plus physiques de notre vie, ponçage, reponçage et rereponçage sous 30 degrés, les bras en l'air et le dos tordu... On peut dire que nous sommes vraiment des pros maintenant !

 

Carenage-aout-2010 2977

 Carenage-aout-2010 2989

 Nous avons découvert la mauvaise nouvelle sous forme de petites bulles remplies d'acide qui envahissent notre coque toute poncée ; le verdict est tombé nous sommes osmosés, heureusement ce n'est pas dramatique l'osmose reste externe. Nous parlons aux peintres des chantiers voisins, chacun y va de son idée, personne n'a vraiment de solution miracle mais nous recevons tout un tas de conseils différents des uns des autres ! Nous nous en remettons donc à notre peintre de confiance Lucho, un colombien ancien éleveur de langoustines, peintre à Barcelone depuis une vingtaine d'années !

 

Nous consacrons donc deux journées à trouver les bulles, les percer avec une disqueuse, les asperger d'eau douce, les laisser sécher, les réasperger, les relaisser sécher et ainsi de suite... nous remplissons les points d'osmose d'un mélange de mastic et d'epoxy ; c'est la solution à court terme la plus efficace afin d'éviter de laisser notre bateau sécher pendant 6 mois. Nous serons tranquilles pendant 3 ou 4 ans.

 

POINT OSMOSE :

L'osmose est le cancer du bateau en fibre. C'est une réaction chimique provoquée lors de la rencontre eau de mer et fibre polyesther du bateau. Si cette rencontre a lieu c'est parce que l'étanchéité du bateau n'est plus tout à fait efficace ! L'humidité s'installe donc dans la coque et s'auto-alimente. L'osmose est critique quand elle s'attaque à la partie interne de la coque. Ouf ce n'est pas notre cas !

 

Cette histoire d'osmose nous a un peu déprimé car nous voyons notre chantier ralentir et nous avons peur de ne pas pouvoir profiter du bateau avant cet hiver... Tous les peintres de la zone technique nous réconfortent et nos voisins de ponton passent régulièrement nous voir pour nous encourager.

 

Nous allons prendre un café au bistrot des matelots pour nous faire une petite pause ; ici il pleut depuis deux jours... Barcelone est triste et nous aussi. Nous rencontrons alors une famille française sur la route de retour de vacances ; nous parlons bateaux, chantiers, osmose ! Sympathique famille et Franck le capitaine nous invite le soir pour un apéro dans son splendide dehler 39 ; de quoi nous faire sentir en famille dans une bien agréable maison !

 

Gilbert, voisin de ponton et ami, vient gentiment nous apporter du thon fraichement péché aux Baléares, Seb est ravi de pouvoir manger des protéines et moi je trouve ça bon finalement!

 

Le lendemain visite surprise de Pauline, Damien et Sébastien ; ils ont réussi à nous trouver alors que nous étions méconnaissables entre les combinaisons blanches et les masques... Nous déjeunons ensemble à notre repère, après-midi viste pour eux et ponçage pour nous ! Soirée mojito riche en rigolades et la venue non attendue de Laurent et Rachel, en roadtrip en Espagne après leur périple néo-zélandais... Un petit dodo de 3 h pour nous, c'est qu'on a du boulot quand même !

 

Nous sommes ravis, au moment le plus critique, nous avons reçu tout un tas d'émotions qui nous a permis de repartir de plus belle...

 

Nous reprenons donc du poil de la bête en s'attaquant au cinq couches de peinture à venir ! Beaucoup moins épuisant que le ponçage et beaucoup plus motivant, nous voyons chaque jour notre bateau avec une couleur différente ! Nous avons donc commencé par deux couches d'interprotect (permet d'assurer l'étanchéité de la coque), suivies d'une couche de primocon (permet une bonne tenue de l'antifouling), et nous avons terminé par deux couches d'antifouling ; plus aucun coquillage ne viendra faire sa vie avec nous !

 Carenage-aout-2010 3077

 

 

Pour ceux qui veulent s'attaquer à ce chantier, vous pouvez consulter la page carénage sur laquelle nous vous détaillons les étapes...

  

Pendant le séchage des différentes couches de peinture, nous en avons profité pour redonner un bon bleu à notre ligne de flottaison et à notre ligne de mi-coque (a-t-elle un nom cette ligne d'ailleurs ?!). Nous avons poli la coque avec une super machine à poils et du lustrant si bien qu'on se voyait dedans ! Nous avons du coup fabriqué artisanalement des chaussettes de parbattages ; hors de question de salir notre nouvelle coque !

 

David, un chef peintre a fait le vide dans son local du varadero à la façon espagnole, 3 jours de tri qui d'ailleurs s'est avéré très efficace car il a fini par avoir la fleme et tout jetter ! Nous avons récupéré tout un tas de choses dont du papier collant doré ! Nous avons designé nos lettres pour rebaptisé le bateau, d'ailleurs quelle galère pour enlever son ancien nom ! Regratter, reponcer, un petit coup d'acétone qui s'avère être un produit miracle à bord !

 

Le nouveau nom de notre bateau symbolisait la fin d'un dur chantier, dix jours intenses de 9h à 20h30.Carenage-aout-2010 3109   Carenage-aout-2010 3108

 

 

Samedi matin 21 août, jour de la remise à l'eau ; Sébas le chef du veradero vient soulever le bateau avec sa grue géante..

Vous croyez que c'est terminé mais non !! Restent à faire la même chose sur les cinq pilliers qui maintiennent le bateau hors de l'eau mais cette fois ci en cinq heures c'était bouclé !

 Carenage-aout-2010 3130La grue nous emmène donc dans l'eau, le bateau est tenu par quatre sangles ; nous sommes inquiets et émus à la fois ; nous ne reverrons pas la coque hors de l'eau avant l'année prochaine...

 

Nous sortons tout de suite en mer pour appréhender la réaction du bateau, une sensation géniale ; on sent le bateau glisser dans l'eau...

 

Partager cet article
Repost0