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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 17:51

Dimanche 5 décembre – Jeudi 23 décembre : Réparations / Installations c’est reparti

Nous voilà de retour à bord après un mois citadin. Les choses avancent un peu avec notre projet Entre Terre et Mer, nous avons rencontré le délégué général de la fédération française des ports de plaisances, prochain contact en février, nous croisons les doigts… Nous sommes partis de Valence en T-shirt & short et nous avons été confronté à un petit choc thermique. Mon arrivée fulgurante à Lyon est notable, je me suis retrouvée les pieds dans trente centimètres de neige. Direction décathlon direct pour acheter une paire de moonboots fashion. Il y a du monde, vraiment beaucoup de monde dans les rayons. J’arrive au rayon moonboots, et là incroyable plus une paire, au rayon rando idem, un petit tour au rayon équitation, et improbablement quelques nanas un peu pétasses entrain de se dire pourquoi pas ces bottes de cheval en bon caoutchouc ! De rayon en rayon je me retrouve face à quatre cartons empilés gardiennées ; je demande donc au gardien des cartons si je peux regarder, il y a une paire qui dépasse qui a l’air de me plaire. Il me répond « Vous pouvez toujours mais c’est dépareillé ! » Ah j’hésite, allez je tente. Je me retrouve donc avec un 41 au pied droit et un 40 au pied gauche. Je fais du 39 mais il paraît que ça taille petit… Je me ballade un peu comme ça, je me fais accoster par une fille : «  Euh excusez-moi, c’est du combien vos chaussures ? » « Du 40 et 41 » dis-je un peu décontenancée, « Ah dommage, j’ai récupéré un 37 et 38 ».  Allez je me casse, j’ai un RDV. Je négocie quand même le prix par principe et au final 7 € la chaussure… Lyon riche en émotions !

De retour à Paris, rien à signaler à part de la neige ; ça donne envie à Seb d’aller skier… On se contentera d’aller se promener tous les jours enneigés… La neige s’emballe et provoque hormis la panique parisienne, l’annulation de notre vol ; nous en profitons pour filer le lendemain matin au salon nautique où on y retrouve my Dad. Coup de maître, on se débrouille pour y rentrer gratos. On se retrouve dans la foule et plein de bateaux en l’air ; on rêvasse et on achète une VHF.

Bilan de notre séjour, nous sommes revenus avec une quinzaine de kilos de bouquins et cartes marines, sans compter les 3-4 kilos de plus pour chacun à cause des repas de fête occasionnés par notre retour.

 

Mes images 003

 

Nous reprenons notre vie marine rapidement. Ici c’est férié pour quelques jours ce qui nous permet une activité cycliste battant tous les records. C’est comme ca qu’on a découvert le port sous toutes ses facettes, la ville, les parcs, la plage, et aussi cette deuxième vie cachée à Valence.


29 12 10 Quartier Cabanyal 006

 

Un quartier dévasté, maisons sans toits, des tags partout, des maisons jaunes, vertes, roses bleues, violettes et j’en passe, des gosses nous regardant passer sur nos beaux vélos pliants de touristes, les femmes poussant des caddies avec une tonne de trucs qu’on rien à voir les uns avec les autres ; Sur le trottoir des étalages de fringues usées, de la récup, de la bouffe, etc.

A une intersection un groupe de flics regardant tout ça. On s’apercevra plus tard que c’est une habitude, c’est en fait leur secteur qui se limite à un coin de rue.

On s’est attaqué à plusieurs choses sur le bateau : devis panneaux solaires, bimini, contact avec des charpentiers de marine (faut les trouver ceux-là), peinture des ancres, nettoyage global de l’intérieur, des fonds, des placards, de l’extérieur. On a rencontré un voisin de ponton qui est skipper français qui nous a donné des contacts et qui… nous a invité pour l’apéro ! Ah oui quasiment toute unique conversation entamée avec un marin se termine comme ça ;).

Nous nous habituons peu à peu au business espagnol. Dans le genre je passe, je repasse, je te donne un prix, je sais pas quand je repasse…. Bref… Toujours est-il qu’on ne peut pas naviguer tant que la paroi entre notre cabine et la salle de bain n’est pas ressolidarisée avec la coque. Erreur de conception nous a dit le fibre-man. Il va donc faire un angle de fibre entre la paroi et la coque. Il nous a donné RDV un matin, on lui demande vers quelle heure, il nous répond à peu près comme aujourd’hui. Il est 14h…

On est au café le lendemain, on l’attend, le ciel est démesurément bleu, le soleil nous réchauffe. On croise les ouvriers du port. Ils sont en grève car ils ont une semaine de retard sur leur paye. Ils sont entrain de pêcher les poulpes du port et nous invite à le manger le lendemain midi…

Julio notre fibre-man finit par arriver. On papote un peu, on apprend qu’il était éleveur d’abeilles en Uruguay… Ca nous fait penser à notre peintre à Barcelone, Lucho et ses langoustines ! Hormis les entendements sur les horaires tout se passe bien, Seb et Julio bossent tous les deux pendant trois jours. Notre principale inquiétude s’achève donc en peu de temps.

Pendant ce temps j’ai trouvé un panneau solaire à un prix intéressant et je me suis attaquée à un rajeunissement intérieur du bateau. Peinture pour donner de la luminosité, rebouchage de trous de vis à la colle à bois ; c’est qu’en trente ans chacun y est allé de ses aménagements perso ! Sans compter les nombreux bouts de scotch par ci par là à décaper. L’extérieur a été ravivé lui aussi grâce aux nombreuses couches de vernis passées sur la barre et les boiseries. Le petit nombre de mots ne relate pas le nombre d’heures passées… Seb a installé la nouvelle VHF AIS et nous a construit un splendide placard sur la couchette supérieure de la coursive ce qui nous permet maintenant à mon grand soulagement de pouvoir ranger fringues et draps. Tout était plus ou moins entassé, empilé c’était une vraie galère !

 


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Chaque jour nous avons quelque chose à acheter pour le bateau, nous faisons donc des kilomètres et des kilomètres à vélo sous le soleil de Valence. Noël approche, les Valencianos sont de plus en plus à porter des sacs remplis de cadeaux du Corte Inglès. Nous y faisons un tour et nous nous offrons un jeu de Backgammon en bois… Nos amis d’ici vont bientôt partir rejoindre leur famille pour les fêtes de fin d’année et Jeremy nous laisse généreusement sa voiture. Il était un peu inquiet de nous la prêter et pour cause, ici c’est comme à Marrakech pas de loi routière ! Si tu ne démarres pas dès que le feu du piéton passe au rouge, c’est coups de klaxon assurés, eh oui il faut démarrer au quart de tour ; si tu ne vas pas assez vite, tu te fais doubler par la droite ; ne surtout jamais ralentir dans un rond point ça pourrait être dangereux ; priorité à droite inconnue et j’en passe !

 

Lundi 24 décembre – Lundi 31 décembre : vacances rapides


Toujours est-il que nous décidons d’aller passer quelques jours de vacances après Noël, nous avons trouvé un endroit qui a l’air génial, un grand parc naturel bordé de montagnes dans lequel de nombreux villages médiévaux et de randos à faire. En attendant nos vacances nous sommes allés chercher notre panneau solaire dans la belle zone industrielle d’ici…

Nous sommes le 24 et décidons d’aller dîner au resto. Après une trentaine de coups de fils passés nous sommes un peu désespérés car rien mais alors rien du tout n’est ouvert, il y a bien les indiens et turcs du coin… pas très glamour… Le temps passe, on prend l’apéro et Seb s’illumine ! Il y a Las Arenas, un hôtel chic cinq étoiles pas loin du port qui fait aussi restaurant…

Whaou on est trop content, un petit coup de fil à 20 heures et c’est ok on va manger à l’heure espagnole : 22 heures. C’est un chef « deux étoilé » aux commandes. Les serveurs sont attentifs et sympathiques, nous ôtant nos chaises s’ils voient qu’on est prêt à se lever, nous resservant du vin, du champagne à volonté, nous enchaînons donc mise en bouche, entrée, premier plat, deuxième plat, dessert et café en trois heures… L’endroit est idyllique, vue sur la mer et palmiers, le tout parfaitement agencé. On s’est fait beaux pour l’occasion costume en lin et robe de soirée perchée sur une dizaine de centimètres de talons. On rentre un peu pétés au bateau mais on a passé ma foi une bonne soirée !

 


27 12 10 Vacances Noel Alto Tajo 004 (18)

 

Les vacances commencent pour nous, on prépare nos affaires : de piquenique, fringues de rando, de froid, de chaud, de soirée ; on prend un peu de tout car on ne sait pas bien où on va atterrir… C’est parti pour Albarracin village médiéval, que Seb appelle Calabacin (courgette en français…). Le soleil est avec nous,   on a juste trois cent kilomètres à parcourir avant de passer de la mer aux montagnes. Nous arrivons en début d’aprem, un paysage magnifique apparaît et nous décidons sur le champ d’entamer une rando à la rencontre des peintures rupestres.

 

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Ahah la bonne blague faut les voir dans la roche, c’est une autre mission car avec le temps, eh bah ça s’efface ! On déjeune, on fait la sieste, bercés par le soleil. On repart profitant du paysage et de l’air frais. Notre mission à présent trouver un endroit pour dormir. On a décidé de ne pas prendre la tente et on a bien fait car dès le soleil couché le froid s’installe. C’est fou car ici il doit y avoir une ou plusieurs centaines d’habitants au mieux et il y a quand même 21 hôtels disponibles en pleine saison… On en choisit un avec vu sur les montagnes avec une grande baie vitrée qui fait toute la chambre. C’est trop bien, on est dans le lit à baldaquin à regarder les sommets qui nous entourent !

 

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On visite une cascade naturelle au top, des villages vivants et d’autres abandonnés, on passe à travers des champs de ruines d’anciennes fermes, restent des crottes de chèvres... Les gens ne doivent pas souvent voir de nouveaux visages ici car ils nous dévisagent tous dès qu’on se croise ! On se souvient alors qu’on a pris nos tenues de soirée… La bonne blague vu l’endroit. Il faut dire que le nouvel an approche et qu’on est en quête d’une soirée palpitante. Le bon air des montagnes isolées ont leurs avantages mais y’a pas foule. On continue notre périple en voiture, on trouve une source naturelle où une famille remplit des dizaines de bidons qu’ils entassent un à un dans la voiture ; on les regarde faire avec notre bouteille d’un litre et demi à la main en se demandant quand même s’ils vont avoir la courtoisie de s’interrompre une petite minute… Que dalle, chacun sa merde tiens, chacun son tour, c’est comme au supermarché espagnol ici. Si t’achètes une bouteille d’eau, deux pommes et que t’as tes 62 centimes préparés dans ta main qui fait clinquetter les pièces et bah faut pas croire que la bonne femme avec son caddie plein à craquer va te laisser passer. La première fois je me suis dit que la personne devait être pressée ; la deuxième, qu’elle n’avait certainement pas vu que je n’avais pas une file de caddies derrière moi ; la troisième fois j’étais excédée et j’ai regardé avec mépris son caddie à ras bord, là je me suis dit que je l’avais bien mérité. C’était un papi bourges et sa carte gold. Je continue à mon habitude de laisser passer les gens qui n’ont presque rien et de dire bien haut « Regarde toi tu n’as presque rien dans les mains alors que moi j’ai un plein panier. Claro, pasa ». Peut-être que le bouche à oreille du Cabanyal fera son effet dans quelques mois, années ou décennies quand les gens parleront de cette fille qui laissait passer tout le monde avant elle à la caisse…


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Revenons-en à nos montagnes. On y reste jusqu’au 28, jour de mon anniversaire, petit déjeuner au lit, rose dans le vase, oui mais dans mes rêves. On traîne un peu, on profite de la vue des montagnes, on visite les ruines du château de la ville ; c’est pas un château mais véritablement des ruines ; on parcourt toutes les rues du village médiéval pour n’en rater aucune. Ce qui se passe en fait, c’est qu’on a faim et qu’on cherche un petit café sympa pout un ptit dej… ahah, ça c’est drôle aussi comme histoire : il est impossible à Albarracin d’hiver de trouver un café où on peut voir l’intérieur avant d’y rentrer – à moins de regarder dans le trou de la serrure, véridique. On avoue qu’on a eu la flipette de rentrer car les bonhommes étaient déjà la clope au bec et la pression à la main ; et moi je me dis « petit déjeuner au lit, rose dans le vase » ! On finit par trouver une boulangerie familiale, où le gamin d’ailleurs se faisait engueuler car il toussait dans la zone de vente au lieu de rester dans la cuisine ! Bref j’ai mangé un des meilleurs gâteaux de ma vie (désolées mes mamies chéries mais ce gâteau entre dans le palmarès)… putain j’y repense faut que je trouve la recette. Après cet épisode culinaire, on reprend notre route pour aller visiter d’autres trucs ; à vrai dire ici il fait froid et le plan rando sans être équipés nous tente un peu moins finalement… C’est marrant en fait, on a fait un truc qu’on n’avait jamais fait avant : visiter la montagne en voiture alors qu’à pieds c’était faisable ! C’est comme ça qu’entre autres on s’est retrouvé sur une piste par courts moments verglacée menant d’une source à une autre…


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Bon la montagne ça vous gagne mais le bateau nous manque car on est en plein «  nouveautés à bord » et on veut en profiter… On décide de rentrer chez nous pour bosser sur le bateau, ce qu’on fait jusqu’au 31, 16h sans même nous en rendre compte. On aurait pu le louper !! On fête mon anniversaire à bord le 28, Seb m'a ramené un cheesecake au fruits rouges...


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On enfourche nos vélos, vaillants, trois petits kilomètres plus tard, nous sommes dans le centre historique de Valencia à la recherche d’attractions. Tiens ça me fait penser qu’on est allé à la fête foraine ! Grosse émotion… On a vu des jeunes ressortir d’un manège à sensation de ouf ; ils faisaient les malins au début à chanter, à faire coucou aux potes… ca n’a duré que pendant les premiers tours du manège car ils sont devenus livides quasiment tous en même temps et sont ressortis du manège tous verts en se forçant à rigoler.

Sinon mieux, on est allé au cirque. Seb ne me croyait pas quand je lui ai dit qu’il fallait arriver au moins une heure en avance, il a vite compris le problème quand il a vu la queue de 100 mètres devant les deux guichets. On y est retourné le lendemain, une heure et quart en avance car oui c’est ça le cirque, ça commence avant que les portes n’ouvrent et ça les retardataires, ils le savent pas. On a vu les bébêtes, les clowns, le dresseur de tigres entrain de jouer avec ses tigres, la caravane du clown, l’agitation au moment du placement…Et t’as pas intérêt à changer de place parce que ceux qu’on tenté, d’une ça fait bof de faire le malin parce que t’as l’idée du siècle en te disant que « bah les places devant elles sont vides, allez Jason on y va vite », et de deux quand t’es un mec et que la nana te ramène en te criant dessus que si tu voulais être devant bah fallait payer ta place plus chère, radin, et bien c’est la honte tout simplement. En tout cas nous on adore l’ambiance du cirque entre les chevaux, trapézistes, jongleurs, mono-cyclistes, caniches, clowns, éléphants, tigres, lions, dresseurs. Ouais c’était bien, je vais me lancer dans une étude comparative des cirques en Méditerranée.

On tombe sur un marché médiéval sympa, on passe à la fnac pour un truc d’antenne et on se rend compte que pas mal de gens sont au rayon audio voir comment ils peuvent relier des enceintes. On finit par aller boire une canya et sur la route du retour on décide de s’acheter de quoi se faire un petit festin et à temps car aujourd’hui tout ferme plus tôt. On se renseigne sur quelques endroits de soirée ; tout est super cher et la musique ne s’annonce pas terrible ; teuf sur le bateau à deux, Seb nous avait installé des supers enceintes !

 

FELIZ ANYO NUEVO AMIGOS


Samedi 1er janvier – Mardi 11 janvier : allez allez on a bientôt fini !

Nous sommes maintenant en 2011 plein de bonnes résolutions en tête… quand j’y réfléchis mes bonnes résolutions sont en général à l’arrivée de l’automne… Bref à chacun sa tasse de thé.

On commence notre nouvelle année avec un footing matinal ; on regarde la mer, des bateaux sont de sortie, faut dire que le ciel est bleu et le soleil prêt à chauffer. Suivi d’un petit déjeuner dans le cockpit et nous nous attaquons à nos divers chantiers en cours. Dès que nous terminons quelque chose, nous attaquons autre chose plus motivés que jamais. Les journées passent vite car le matin nous prenons notre temps entre ballade à vélo, sport et agréable petit dej ; nous suivons bien les horaires espagnols car on a toujours une pièce ou un truc à aller acheter pour poursuivre le chantier actuel. L’erreur est de ne pas faire la pause en même temps que les espagnols car attendre de 14h à 16h quand on termine de manger à 13h et bah c’est long et ça laisse pas beaucoup de temps avant le coucher du soleil et l’heure de fin de boulot vers 17h30-18h.

Les espagnols fêtent aussi les rois mages, autrement dit encore des jours fériés et ponts avant d’avoir contact avec nos devis en attente. Nous connaissons maintenant Valencia en long en large et en travers sans compter les zones industrielles d’à côté car nous y allons en vélo. Une bonne heure aller-retour pour se rendre à Leroy Merlin quand les ferreterias sont fermées.

Nous avons profité des jours fériés pour nous attaquer à un chantier imprévu : enlever le papier peint de la cloison du carré... Après trois ou quatre jours de grattage intensif à la rasquetta, nous en venons à bout... nous retrouvons la paroi d'origine en bois, hésitons à la garder telle quelle. Nous restons quelques jours comme ça mais l'envie de luminosité nous fait la repeindre et vernir rapidement. 


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Le bimini avance aussi, Angel un espagnol qui a vécu à Paris va s’en occuper et nous a donné aussi un plan pour l’inox. Les chantiers à suivre sont installation d’une plateforme avec échelle  à l’arrière du bateau, installation de bossoirs pour l’annexe, et installation du mât orientable pour le panneau solaire. Aussi des drisses à changer, le moteur à nettoyer de fond en comble, changer quelques joints et nous serons enfin prêts à reprendre notre route.


Mes images 006

 

En attendant nos devis nous nous somme attaqués au tableau électrique, ce n’est pas une mince affaire mais on devient compétent dans pas mal de domaines… Je commence même à connaître le moteur grâce à toutes les petites merdes qui ont pété !!


 Mercredi 12 janvier - Vendredi 28 janvier 2011 : On continue Viva Valencia


01 02 11 Valencia installations 0581

 

Je reprends ma plume pour les avancements. Où en sommes-nous ? La question que tout le monde se pose… La loi de Murphy s’applique sur le bateau, c’est véridique. La dernière fois on en était à regarder le tableau électrique. Ensuite on a farfouillé dedans pour finalement s’apercevoir que maintenant des câbles de servitude ont fondu. Qué ha pasado ?? nous demanderont les spanish. No idea nous répondront les anglais. Et nous dans tout ça ?


 Valencia (1)

 

Et bah on n’a plus qu’à les changer ces câbles. Comme d’habitude ça paraît simple en lisant comme ça, bien installé devant son ordinateur… détrompez-vous ! Tout d’abord il faut enlever toutes les plaques de contreplaqué qui gênent l’accès, soit beaucoup de vis à dévisser... ensuite trouver les bons câbles et le chemin qu’ils prennent… et les sortir de là… Seb a passé des heures devant l’ordi à comprendre le fonctionnement idéal d’un circuit électrique sur un bateau, à faire des schémas, à poser des questions enfin bref tout ça pour dire que c’est franchement la mission ! On a donc passé 3 jours à tirer des câbles, tester, mettre des causses, connecter, déconnecter, reconnecter…


Une aventure plus qu'atypique 


29 12 10 Quartier Cabanyal 010

 

Dans toutes nos missions c’est quand même l’instant des courses de chantier qui est le mieux. On commence en général par un bon ptit dej qui nous aidera bien dans notre première grosse demi-heure de vélo vent de face (vent qui vient de chez vous je vous ferais signaler, ce qui ne nous aide pas) en vélo pliable avec trois vitesses ; heureusement c’est plat et le chemin est divertissant ; on longe la plage, on passe dire bonjour au deux trois clodos fidèles au poste, on regarde les bâtiments, on les analyse, on longe l’allée des restau où ça pue souvent le graillon d’ailleurs, on prend après le petit chemin de terre sacrément gondolé, bah ouais tu m’étonnes y’a les pelleteuses qui passent pour aller creuser un peu plus loin et ça j’exagère pas à trois mètres du camp gitan installé et qui se déplace un peu plus loin chaque nouvelle fois quand on passe… putain c’est un truc de ouf, ils sont une bonne vingtaine de caravanes, une dizaine de voitures luxueuses (ou qui ont eu leur petit succès il y a une quinzaine d’années), des coqs qui se baladent sur le chantier –ça c’est trop drôle -, des gamins comme d’hab qui traînent, qui jouent à côté de l’autoroute. On en a même vu se faire engueuler par les gars du chantier car ils traînaient du côté du bas-côté… Ensuite on prend un petit pont en alu provisoire qui passe au dessus du bassin des déchets des eaux, on passe devant un alignement de mini maisons ouvrières à un étage toutes identiques dans leur terre gondolée. Elle est encore gondolée la terre parce que le chemin mène à la zone de livraison de Leroy Merlin notre destination finale… Ca y’est on y est, Seb s’en fait une joie car il se retrouve dans son parc d’attraction favori. On se prélasse dans les rayons visserie, électricité, quincaillerie, peinture, vernis. Après deux heures de divertissement intense, on paye, on se casse, et chemin inverse même décor sauf que si le vent n’a pas tourné on repart avec le vent dans le dos, merci ;).

Chantier électricité terminé, bilan : enlevage des câbles connectés à rien du tout, installation de nouveaux câbles, d’antennes de GPS, VHF et régulateur du panneau solaire.


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On a refait du moteur aussi, pas le choix. En le dorlotant d’antirouille et de peinture Seb s’est aperçu que l’échangeur crachait du sel. Mmh me direz-vous ? L’échangeur refroidit le liquide de refroidissement du moteur grâce à l’eau de mer (froide !) qui y passe. En gros c’est pas bon signe ; une vis s’est cassée dans l’échangeur en plus la loose, on a besoin d’une perceuse à colonne, on fait donc appel à notre ami Julio, uruguayen l’éleveur d’abeilles qui nous prend au passage un petit 150 € "le temps de l’trouver l’mécano sympa à la perceuse à colonne"… Ca a pris trois jours encore cette histoire… Sinon good new, notre italien au devis d’inox carisimo a enfin filé ses deux tubes d’alu pour notre couturier de capote Angel. Ahah les devis d’inox pour faire une plateforme, un davier, un mât pour le panneau solaire et un taquet d’amarrage pété à cause du vent de nord dans le port. On a eu tout d’abord ce charmant italien qui nous en demandait 1 600 € (devis fait à bord); ensuite un spanish qui a tenté un 1 200 € (devis fait dans la zone indus après qu’on lui ai dit le prix de l’italien), un autre spanish mal aimable impatient honnête nous a donné un 400 € (faut dire qu’il croyait qu’on habitait dans le camping de la zone industrielle… - devis fait dans la zone indus), et un mec qui nous a pris pour des cons avec son 2365 € (devis dans son atelier avenue du port). Et les mecs faut les booster pour qu’ils nous donnent un prix, faut les appeler tous les jours, ils finissent par te reconnaître et te dire « ah la chica del barco ». Je fais un peu d’humour, ça passe j’ai des promesses, et je rappelle le lendemain… C’est comme ça que ça marche ici, à l’usure sinon t’as rien ! Ceci-dit on a toujours pas notre matériel inox… allez demain je rappelle, ça fait deux jours que je les ai laissé tranquilles… Je précise au cas où, on a choisi le devis de notre malaimable qui s’appelle aussi Julio (mais moi j’ai du mal je m’étais habituée à Lucho notre peintre éleveur de langoustines de Barcelone alors Julio ça ressemble et je me gourre souvent). Ah oui ça me fait penser, pour ceux qui lisent vraiment le blog, laissez des commentaires, ça fait toujours plaisir de voir qu’on n’écrit pas pour rien, enfin je fais juste une requête et en plus ça me permettra de détecter ceux à qui je peux dire merci…


Valencia

 

Et pour finir pour cette quinzaine de jours, gros moment d’émotion, on a du aller dans un magasin de tuning automobile !!!!!! Ah oui ça c’était vraiment drôle, les boutiques sont toutes les mêmes ; comme un grand garage super propre en carrelage blanc sans porte avec tout autour des étagères vitrées contre les trois murs dans lesquelles trônent des volants, des pommeaux de vitesse customisés, des accessoires, des sonos, enfin tout un tas de trucs utiles ou pas, chacun sa passion. Sans parler de la musique techno qui t’appelle (ou pas c’est pareil) de la rue. Qu’est ce qu’on cherchait dans tout ça ? Des leds… c’est quatre fois moins cher ici que dans la vie très commerciale du nautisme. Et puis ça fait des souvenirs ; je n’y serais jamais entré dans ces magasins dans ma vie citadine…


Apologie à la vie de ponton


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Ca y’est l’hiver arrive un tout petit peu ici, il n’y a pas eu de soleil pendant ces trois derniers jours, alors que la semaine dernière encore on était en t-shirt ; Seb s’est même fait un aprem torse-nu… Le vent se refroidit, ce fameux vent de nord qui nous fait entrer des vagues dans le port… Ici c’est comme au mouillage avec vent de nord, il ne faut rien laisser traîner au bord des tables, et bien tout ranger, et pour bricoler c’est une habitude à prendre… les pontons sont flottants alors c’est marrant quand on marche dessus. 

Julio, Angel, Jurema, Noel

 

Il y a Angel sur un ponton voisin, c’est un espagnol qui a vécu à Paris pendant vingt ans, qui a navigué pas mal de temps et c’est aussi lui qui nous fait notre capote, nous a revendu ses bossoirs (poncés, repeints et installés en deux jours) et nous a fait connaître Julio.

 

01 02 11 Valencia installations 0586

 

Lui il a un cata avec son chien Noël que j’adore, je joue avec elle dès qu’on se voit. Il y a aussi les italiens qui s’engueulent tout le temps et très fort, ils ont un beau 40 pieds, un restaurant et un gros quatre x quatre, on a rencontré les belges, ils ont leur bateau depuis six mois, sont retraités et veulent voyager. Les chinois squattent sur un gros cata, c'est en fait l'équipage mais ils ne dorment pas à bord ; ils pêchent tous les soirs avec des cannes à grelot...au début on se demandait s'ils alimentaient pas le restau chinois du coin... Il y a aussi le vieux qui écoute de la musique techno à fond dans son bateau à moteur et qui sort avec une jeunette d'Amérique du Sud et qui nous invite tout le temps à boire un café. Il y avait Guillaume le skipper français qui est parti il y a quelques semaines maintenant pour rejoindre la Bretagne, il a pas eu de bol, il a démâté (il y a son récit en fin d'article). On connaît aussi l'organisation des sauveteurs en mer, leur bateau est au bout du ponton ; ils regardent toujours en passant le tas de trucs qu'on entasse devant le bateau. On voit tout les temps les marineros, ils sont sympas et taquins parce que je suis une fille mais j’ai pas encore fait de zodiac, c’est un de mes défis avant de partir d’ici. La fille de la capitainerie est gentille elle m’appelle cariño et elle est tout le temps désolée parce que ma lettre n’arrive pas depuis un mois (une carte d’anniversaire d’une de mes mamies). La vie du port c’est chouette, ah oui et il y a les électriciens aussi, ils nous ont donné 10 mètres de câble de diamètre 25 à 4 € le mètre, du coup je leur ai apporté du café et des gâteaux pour leur goûter du matin. Entre 10h30 et 11h tous les espagnols croquent un bout, soit salé soit sucré.

Nous on va faire nos courses de légumes chez notre pote pakistanais dont je n’ai pas compris le nom les deux premières fois quand je lui ai demandé, alors du coup j’ose plus, c’est bête ; Enfin bref on s’en tire pour 8-10€ par semaine pour nous deux entre aubergines, courgettes, pommes de terre, poireau, carottes, tomates, poivrons, brocolis, chou, oignons, ail,  clémentines, kakis, poires et oranges. Ils ont fermé pendant une semaine au moins alors que d’habitude ils sont ouverts tous les jours même le dimanche ; on était déphasé, ils ont rouvert aujourd’hui et tout était repeint, verdoyant, tout beau, les légumes bien étalés dans leur petits cageots ; il y avait foule pour la réouverture, tout le monde les complimentait sur leur tienda avec le beau slogan « frutas y verduras mas baratas » (« fruits et légumes moins chers »). N’empêche qu’en espagnol ça rime…

 

Lettre de Guillaume
Salut les ex voisins.
J'ai bien pensé à vous ce matin. Et surtout à votre cadène. Parce que la notre, la tribord en l'occurrence, ben ce matin elle a dit STOP ! Fini les conneries !! Comment ça se passe ? C'est très simple. Bonne piole toute la nuit. Tout dessus, puis un ris, puis deux, roulé du génois, la bosse de deuxième ris qui pète vers deux plombe du mât, donc trois ris et génois 50%. Ca bouchonne mais ça avance tranquille. Vers Vigo en l'occurrence.
On a fait route tranquille depuis Valencia. Première après midi sous voile à 10/12 nœuds ! Vive le cata ! Puis la med en puissance. Pétole mole ! Donc moteur. Donc vibration, température... Résultat, premier matin, la durite de retour gasoil du moteur tribord explose. Donc le gasoil remplit petit à petit......... la cale moteur ! La pompe de cale qui fonctionne sans souci depuis des mois choisi ce moment pour...........ne plus fonctionner. Of course diraient nos potes anglais. Sauf qu'au bout d'un moment tu vois que la jauge gasoil tribord elle a pas la même geule que la babord. Of course diraient vous savez qui. Donc ptit stop à Cartagena pour réparer. Quelques heures à patauger dans ce liquide sympathique et hop ! Miracle ! Votre serviteur est trop fort ! Réparée la panne. Cool ! On refouil a Cartagena et on se casse. Oui. En rêve ! Parce que la machine à fioul elle a décidé de bouffer la carte bleue cette conne ! Donc nuit à Cartagena, téléphone, galère, douche, petite bouffe (j'ai une bonne adresse si vous passez).... Ultra classique. Bon le lendemain tout va bien. Les moteurs ronronnent (la med, la med....) et la carte bleue a réintégrée mon portefeuille.
Et c'est comme ça jusqu'à Gibraltar. Parce que, of course comme diraient vous savez qui, à force de tourner à 2000 tours sur deux moteurs, faut penser à recharger. Juste à l'ouverture. Pas perdu de temps. Et petits cadeaux le vent passe enfin à l'Est et daigne souffler (si on veux) à 15 nœuds. Vite, vite ! Le spi en tête. Et hop ! Aussitôt dis.... 7,5 nœuds, mer plate, à poil sur le pont (cockpit pour moi et trampoline pour François, vive le cata. Et la voile. Bon ça dure deux heures. Mais c'est pour ces heures là qu'on est là. Ensuite les moteurs ronronnent de nouveau jusqu' à Lisbonne. Deux jours de beuverie, laverie, avitaillement, bricolage.... Escale quand tu nous tiens ! Surtout Lisbonne. Bon c'est pas tout ça mais on a un métier. Soit on se casse de suite soit on apprend le Portugais. Allez on se casse. Petite nuit à Cascais pour refouiller, of course...etc.... et nous voilà repartis.... sous voiles ! Incroyable ! Voir le début parceque le flash-back est fini.
Donc on s'est fait un peu branler cette nuit. Sans plus parce que on est pas que con. On a tiré à la côte pour pas avoir trop de mer (le vent est d'Est). Et donc ce matin on est a trois ris et génois bien roulé. Forcément le vent tombe un  peu. 15/20 nœuds de travers. Le bonheur ! Oui mais pas avec trois ris. On renvoit à 1 ris et génois a bloc. 8,9,10,11,12 nœuds. Ca cause ! Vive le cata ! Mais ça cause pas longtemps. Un coup de fusil dans le carré ou on est en train de prendre un café à la passation de quart avec François et vlan!!!!! Ca va super vite ! Et après plus un bruit. Qué passo, qué passa ? Ben la cadène tribord elle a pété et le mât ......... il est tombé !
Ensuite ? Ben on coupe, on dégoupille, on taille, on fait ce qu'on peut.... et on laisse couler le reste, dont le mât quand même, par 50m de fond. Puis on fait route sur le port le plus proche. Porto en l'occurrence (oh ! Les boules !) à 6 milles. Et puis ? Ben journée paperasse, assurance, téléphone, photo.... et petits restau sympas quand même. Pas de blessés, pas trop de dégâts, au chaud et à quai.... Ca aurait pu être pire. Je vous joins les différents rapports. Ca peux servir.
Et la suite ? Je pense qu'on va essayer (en bateau on ne sait jamais. Vous ne saviez pas ?) de ramener le bateau au chantier qui l'a construit, au moteur. Mais cool. Ca va être long. Mais un nouveau mât Carbonne ça va être cool !!
Bonne lecture et la suite des aventures de l'aventuristas plus tard.
Guillaume

Viva Valencia, on adore.

 

Hivernage, suite et fin, enfin ! - 29 janvier -24 février 2011


Morayra (6)

 

Nous y sommes ! Bien que rien ne soit jamais fini sur un bateau, nos objectifs sont atteints ; Ces dernières semaines étaient un peu dures ; nous étions un peu las de travailler sans cesse sur le bateau et les chantiers qui trainaient. Ca me fait penser à toutes les missions dans lesquelles on s’est lancés dernièrement. On en a refait des kilomètres à bicyclette dans la zone industrielle, des négos avec notre gars de l’inox… Impossible à trop soudoyer d’ailleurs, pour enlever la TVA alors là pas de problème mais quand on lui a proposé une sortie en mer contre une réduc d’une centaine d’euros, et bah ça n’a pas marché !

L’inox qu’on attendait tant… Un vendredi ensoleillé un camion chargé de barres inox avec pour slogan « Curvamos todo » traduction littérale « nous courbons tout », se gare devant notre ponton, yes c’est pour nous ! Nous nous retrouvons avec devant notre place : des barres d’inox courbées ou pas, des planches de tek récupérées à la poubelle, des tas de mousse, et tout un tas de trucs en attente. Avec tout notre bordel, on répond bien à notre surnom « les travailleurs du port ». Enfin bref revenons en à notre inox, on a l’encadrement de notre plateforme dont on s’est empressés de vérifier les dimensions ; Seb a assuré pour le coup, entre calculs d’angles selon la forme du cul du bateau. On a réussi à la fixer en deux jours et à intégrer le tek dedans, préalablement requinqué avec 4 couches d’un mélange vernis/white spirit. On a du faire des trous dans le bateau, démonter tous l’arrière de l’intérieur pour serrer les boulons. On peut dire que c’était une galère à accrocher…mais on s’imagine déjà dans les criques ensoleillées.

 

hivernage-fin 2709

 

Installation panneau solaire :

http://jazzytitia.over-blog.com/pages/Installation_panneau_solaire-5203560.html

 

On a aussi récupéré le support du panneau solaire, un grand T d’un mètre trente sur lequel on doit fixer quatre haubans mais comme rien n’est jamais facile, on se retapera un p’tit aller (vent de face) retour dans la zone indus avec le T inox accroché dans le dos de Seb tel un kangourou sans ventre pour y souder des pièces. Le panneau était nettement plus simple à installer et câbler. On a mis un 135 watts, une bonne affaire dans une autre zone industrielle du coin ! On avait vu le panneau solaire posé sur un mât sur le bateau d’un ami et c’est clair que de pouvoir l’orienter fait gagner jusqu’à 40% de rendement. Ah ah à nous la musique en nav ! Seb a encastré des enceintes Bose ce qui nous donne un super son en toutes circonstances…

On avait aussi commandé un davier en inox car notre nouvelle ancre tapait dans le bateau et un taquet d’amarrage car il s’était arraché lors d’un fort vent de nord au port…

Cet arrivage nous occupe pendant une bonne semaine, on a bien galéré ; ce n’était pas que des jours au top niveau moral mais vu le résultat, on reprend du poil de la bête. D’autant plus qu’Angel notre couturier de capote nous l’a apportée toute bleue majorelle, resplendissante !

On s’est occupé de l’intérieur aussi, coin cuisine réaménagé avec un super tiroir à ustensiles sur mesures… et le four a perdu sa belle couleur marron vintage pour un gris acier ; j’ai d’ailleurs testé des madeleines poire-chocolat…

four je t'aurai!


On s’est occupé de la cabine avant aussi qui était clairement notre débarras. Chaque chose a enfin sa place et on s’est débarrassé de notre radar en dix minutes sur internet pour la modique somme de 350 €. On a réparé notre annexe qui se dégonflait de façon systématique tous les quatre jours, je suis la pro du Sika, il ne me fait plus peur !

Pendant ces trois dernières semaines, nous n’avions qu’une hâte, celle de naviguer mais notre moteur nous a encore joué des tours, le collecteur d’échappement fuit…allez, deux allers retours supplémentaires à la zone indus pour le refaire souder. Deux c’est parce que la soudure a craqué la première fois, on a du y retourner…

Tous ces travaux entrecoupés par des rencontres de voisinage et des sorties citadines nocturnes dans des endroits aussi bien les uns que les autres, faut dire qu’on a une indic, Marisa une Valenciana depuis 28 ans novia de Jéremy pour info.


equipage Placebo (3)

 

Un beau jour un voilier alu se gare à côté de nous avec à bord un couple et une matelote, leur fille, ils naviguent en direction du Portugal pour un « éternage » (ils hivernent l’été car ils ont un business à gérer). Une journée de pluie nous a permis de nous prendre un apéro tout l’après-midi et ainsi faire connaissance, parler voile et aventures.


seb et carlos

 

Nous avons bien sympathisé aussi avec notre voisin Carlos qui soit dit en passant était technicien du son pour…………ouh attention Ricky Martin ! Ca c’est du lourd ! On s’est fait plusieurs apéros, lui c’est un bon.

Grand moment d’émotion, on est allé regarder le match de foot Lyon / Madrid dans un PMU espagnol typique de chez typique, les gars bourrés, ça gueule mais c’est ça qu’est bien ; on parle à tout le monde, on mange quelques tapas et on boit de la bière.

 

Et si on allait naviguer ?? - 25 février - 5 mars 2011

La fin de notre hivernage est l’arrivée de my Dad vendredi midi, accompagné de notre ancien Captain Alex et sa femme Josy ; on prend l’apéro et on se retrouve avec une tonne d’oranges, citrons et pamplemousses. Délicieux si tu nous lis Josy !

 

 


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Morayra (6)

 

Après trois mois de réparations et d’installations à Valencia, nous avons repris le cap au sud histoire de tester nos nouveautés. My dad est de la partie pour une bonne semaine. Notre bateau surfe carrément, 6,5 nœuds de moyenne ça c’est bon ! Aucun coquillage squatteur n’est venu se coller à notre coque et notre ligne de flottaison s’est rehaussée. Faut dire qu’on lui a rajouté du poids à l’arrière entre la plateforme et le panneau solaire…Ca lui a fait lever le nez. On part dimanche, le ciel est gris ce matin ca souffle à une quinzaine de nœuds, nikel ! On part vent arrière telle une flèche qui se ramollira sur l’arrivée à Javea (Espagne, sud de Denia) car il n’y a plus de vent… mais le moteur marche maintenant, même si on ne sait pas pour combien de temps car on ne peut jamais savoir les réactions d’un moteur de vingt ans… On arrive de nuit, personne ne répond à la VHF, tant pis on entre, on trouvera bien une petite place, on regarde la hauteur des mâts et c’est parti. Vu la tronche du ponton, des douches et des bornes électriques, on espère se faire discrets et partir incognitos… 


javea (8)

 

On se gare, on repère le coin et les marineros nous interpellent « ca se fait pas de rentrer comme dans un parking et de s’amarrer n’importe où ». C’est pas faux mais z’avaient qu’à répondre… Un bon rhum s’impose après 12heures de nav ; on fait une mini grâce mat’, on s’occupe du bateau, on se ballade, on achète des verres à pieds, les nombreux apéros ont eu raison de tout notre service ! On se barre dans l’aprem direction Morayra à 20 milles delà.  On se prend 28 nœuds de vent sous les nuages au dessus de notre tête, on a bien fait de prendre un ris mais en tout cas on trace avec des pointes à un peu plus de 8 nœuds. Notre bateau, c’est un bon. On arrive au port à la tombée de la nuit, on se boit un rhum et on se refait une mini grâce mat’ involontaire ; C’est alors que Dad se dit qu’il va peut être se mettre à boire du vin au lieu du rhum le soir et de se garder le rhum pour le midi. Ok no problem. On décide de partir, on a le vent dans la truffe pour la remontée si on part au sud alors on change les plans, on va à Formentera. Deux heures de voiles suivies de…berk diz heures de moteur l’horreur. On arrive contents.


formentera

 

On se couche direct à cinq heures du mat’. Je me réveille à dix heures et entreprend d’aller prendre une douche qui s’avère être froide ; non merci, je passe à la capitainerie, c’est alors que mon talent d’actrice touche la journaliste et le cameraman qui y étaient entrain de faire un plan et me demandent s’ils peuvent venir me filmer sur le bateau. Je demande cuando ils me répondent ahora. Ok c’est parti, je demande à la journaliste pourquoi ils ont besoin de cette scène et ils me disent que c’est pour montrer le port aux infos mais comme y’a personne c’est pas très vendeur ! Tu m’étonnes… On se fait Formentera façon touristique, on se loue une voiture ; on la négocie quand même, le gars me dit qu’il a une porshe si j’veux ; je rentre dans son jeu on tombe d’accord sur le prix de la fameuse fiat panda de couleur bleue. Une vingtaine de kilomètres après c’est bon on est à l’autre bout de l’île !

 

 

 


formentera 2 (10)  formentera (2)  formentera (4)  formentera 2 (1)

 

 

 

 

 

On a quand même vu le cap, le phare, la mouette entrain de manger un lapin (bizarre), les marais salants transformés et tout ça avec un paysage ma foi fort agréable. L’autre côté était top aussi, ca sent bon les pins (ca sent Toulon comme dirait Seb), on a trouvé du romarin, marché sur la plage déserte, profité d’être là. Voiles vers Ibiza à San Antonio, encore une arrivée de nuit ; on boit du vin, verdict le chauffage donne mal à la tête. On part vers 13 heures, on a 14 heures de mer en prévision. Retour splendide à Valencia, entre 15 et 20 nœuds de vent tout le long, on marche au travers 6,5 nœud de moyenne, et des nouvelles pointes à 8,5 nœuds ! On se refait une arrivée de nuit alors qu’on n’a pas les coordonnées GPS du port et nos cartes sont trop vieilles et le nouveau port de Valencia n’y est pas. Il y a bien un bar sur la digue qui s’appelle 39°27’N, c’est déjà ça, il nous manque juste la longitude. C’est le bordel ici, il y a une tonne de bateaux de la marine marchande, on a du mal à reconnaitre avec toutes les lumières des restaus, de la digue, du port de commerce et de plaisance ; bref Seb retrouve les coordonnées dans le livre de bord, on avait eu le même problème la dernière fois, on avait appelé la marina pour connaître leur position. De retour au port apres 13 heures de nav comme des flèches, on arrive crevés et on s’endort vers 3 heures du mat’ ou plus.

 


las fallas (1)             las fallas (2)

 

Le lendemain matin super soleil, les fallas ont commencé et il y a une mascleta à la plage, on y va avec 4 voisins de ponton. La mascleta c’est un feu d’artifice de jour, le but étant de faire un max de bruit.

 

Les vacances ça passe drôlement vite, plus vite que quand on bosse. Dad est reparti hier dimanche, et on s’est déjà remis au boulot. Il nous reste une dizaine de jours avant de partir vers la Turquie.

 

 

17 février – 7 avril 2011 Quand y’en a plus y’en a encore

Visite express le temps d’un week end de Mum et Georgio, week end bien rempli entre visite de la ville, resto et navigation. Le vent se lève très rapidement après quelques heures tranquilles, on vire de bord, je winche, je winche, je winche ; mais pourquoi le génois ne daigne pas se border ?? L’écoute de génois nous a lâché bien entendu car une navigation même courte n’est pas une navigation chez nous s’il n’y pas un petit truc qui casse ! Heureusement on était sur la route du retour, on remballe, on réparera ça plus tard ! Le soleil est avec nous, c’est l’essentiel !

On est repassé en France, de retour aux sources une dizaine de jours, le temps de régler l’administratif - eh oui ça ne se lâche pas comme ça la vraie vie – et aussi de voir les parents, famille et amis.

 

 

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Les parents de Seb viennent aussi nous voir avant le grand départ pendant quelques jours ; nous suivons le programme visites, resto, navigation ! Ils ont loué une voiture ce qui nous permet de faire un gros ravitaillement. D’ailleurs le loueur de voiture en mode arnaqueur a facturé le plein de gasoil, comme si on allait faire 800 bornes en 4 jours ; Il ne sait pas à qui il a faire, on est bien équipé à bord donc on lui pompera tout le gasoil pour rendre la voiture vide de chez vide ! Et toc !


010 

 

Bon on s’est bien amusé à se détendre et profiter du retour des beaux jours mais ce n’est pas le tout ; De retour à Valencia, on se voyait déjà en mer la semaine suivante ; mais non ! Comme toujours, tout dure plus longtemps… Des galères, des commandes qui n’arrivent pas, de nouvelles découvertes à bord du genre le guindeau à décider de ne plus marcher ; ça nous prendra bien deux jours ; la baille à mouillage qui est rouillée mais ca ne se voyait pas car remplie de chaine : 60 mètres quand même, une autre ancre et un grappin, la bouteille de gaz, des amarres et des drisses de toutes longueurs car « ça peut toujours servir » ; Bref dans une motivation inattendue, je me mets à tout vider, une montagne s’entasse sur le pont si bien qu’en début de journée les voisins s’arrêtent pour regarder ce qu’on trafique encore. Et, en fin de journée ils ne peuvent pas s’empêcher de jeter un œil à notre avancement ; faut dire qu’on est les premiers du ponton maintenant alors forcément on voit tout le monde tout le temps. On a déménagé après les 45 nœuds de vent de nord dans le port ; il y avait bien un mètre de vague ; on a du changer un taquet qui s’était arraché grâce à un bon 30 nœud une fois précédente alors ras le bol ! Bref près du quai on a moins de vagues. Si vous avez le mal de mer rapidement je vous conseille fortement de choisir un autre port. Bref on installe un compas un peu moins antique que le notre même si on l’adorait, on repeint la baille à mouillage avec en prime un petit traitement antirouille, rangement optimisé. Compas avec d’ailleurs un petit mois de retard dans sa livraison donc évidement ça nous retarde, ce n’est pas faute de passer au magasin presque tous les jours. Une fois installé, c’est bon dernier chantier du bateau, on se casse ! Enfin quand il y aura du vent... Ceci dit ça nous permet de partir avec la bande Jeremy Marisa en rando, ce qui nous remet en forme, rando de cinq heures chargée en péripéties, on se voyait déjà perdus !!


015  017  018     La montagne ça nous gagne !

 

Extrait de vie hivernage 2011 Valencia 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

K
En fait, ils font paraître si facile avec votre présentation mais je crois que cette question soit vraiment une choseque je me sens en rien comprendre. il Il semble trop compliqué et trop grand pour moi . Je vais avoir un coup d'oeilen avance sur son emprise plus tard, je vais essayer d' obtenir lependre de lui! Mon blog sur ce sujet ce http://eaux.pro/peinture-bleu-majorelle-leroy-merlin-linge-de-table-pas-cher-2/
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E
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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A
this time again i am here of your site to read about your update on your latest exploration around the world and i am sure you had a wonderful experience. all i can say is that the article like this one is truly inspiring for the people.
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L
<br /> Coucou petite Camille, devenue bien grande, et Sébastien que je n'ai pas le plaisir de connaître...<br /> Ce blog est super sympa et très bien documenté ! Depuis bien des mois, immobilisée pour maladie + handicap, je vous suis et rêve d'en faire autant tellement la mobilité et les voyages me manquent,<br /> mais je ne désespère pas. Je suis vraiment ravie pour vous 2 ! Profitez au maximum, bravo et gros bisous.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Oh Lydie, que je suis contente d'avoir un mot de ta part, j'espere que tu t'accroches, je pense bien à toi et si l'été prochain tu es dispo, tu viendras prendre le bon air de la mer à bord !<br /> J'espere de tout coeur que tu vas aller mieux, j'en parlerai aux bonnes étoiles qui nous protègent. Je t'embrasse fort, à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> salut à vous deux j'espère que l'hiver c'est bien passé à bord et que les premiers rayons de soleil vont réchauffer les voiles car c'est toujours plus sympa de naviguer avec un peu de soleil dans<br /> les yeux. En tout cas je pense à vous de valence ' non l'autre celui de la drome) en espértant vous voir bientot bises<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Coucou Francois !! trop marrant je pensais à toi il y a quelques jours en me disant que tu serais content des changements à bord et de nos progrès fulgurants !! on pense souvent à vous, on vient<br /> à lyon courant mars en espérant féter ça ! on se tient au courant de toute facon.. on t'embrasse toi et Paul<br /> <br /> <br /> <br />